Les activités tentent de reprendre timidement dans une partie de la ville de Bangui. Des barrières ont été à moitié démantelées dans certains arrondissements. Le syndicat des conducteurs de taxi et bus appelle à la reprise des activités.
Sur l’avenue des martyrs, les barrières ont été démantelées depuis l’entrée de l’aéroport jusqu’au croisement des martyrs. On peut voir quelques vendeuses des beignets, de la bouillie au bord de la route. Des kiosques sont aussi ouverts.
Un constat similaire sur l’avenue de l’indépendance. Les barricades érigées à hauteur du croisement de 4ème arrondissement ont été enlevées. Quelques taxi-motos empruntent cet axe, mais se limitent juste au niveau de siège du Conseil National de Transition.
Quelques taxis ainsi que les taxi-motos circulent sur l’avenue Barthelemy Bonganda. Cette reprise fait suite à l’appel à la reprise lancé par René Pierre Sokambi Kandjia, secrétaire général de syndicat des conducteurs de taxi et bus.
Au centre-ville, on note aussi l’ouverture de quelques commerces ainsi que des supermarchés. Les femmes vendeuses de poissons surgelés se bousculent pour s’en procurer.
Les boutiques sont ouvertes au KM5, depuis le croisement jusqu’à l’ancienne pharmacie Sambo. Les prix n’ont pas changé, par contre on note la rareté de certaines denrées alimentaires telles que les légumes.
Toutefois dans certains arrondissements, la circulation reste paralysée. Par illustration l’avenue de France. La route est toujours barricadée. Sur ces barrières, on note la présence des hommes en arme assimilés aux miliciens Anti-Balaka. Dans les grandes avenues, les barrières ont été enlevées. Mais les ruelles sont toujours barricadées.
La ville de Bangui est à son cinquième jour de troubles. La mort d’un conducteur de taxi-moto serait à l’origine de ces manifestations qui ont entraîné la mort de plus de 30 personnes et plusieurs blessés.