Politique
La ville de Boali affectée par les évènements de Bangui
Publié le jeudi 1 octobre 2015 | RJDH-Centrafrique
© Autre presse par DR
La ville de Boali |
 |
NEWS |
|
|
NEWS |
© Autre presse par DR
La ville de Boali |
Les conséquences des troubles qui secouent Bangui commencent à se faire sentir dans les villes des provinces du pays. C’est le cas de la ville de Boali où la vie tourne au ralenti depuis plus de 4 jours.
Aux premières heures du déclenchement des hostilités à Bangui, une psychose généralisée a gagné toute la ville. Quelle tournure prendront les événements de Bangui et quelles conséquences ? La population locale se pose de nombreuses questions.
« Jour et nuit, des tirs de fusil à fabrication artisanale sont entendus dans les quartiers et la population locale craint une recrudescence d’actes de banditisme et de vol dans les quartiers », relate le correspondant du RJDH dans la ville.
Selon le constat du RJDH, l’administration est paralysée avec la fermeture des services déconcentrés de l’Etat. Même les établissements scolaires qui s’apprêtaient pour la rentrée scolaire et les débits de boissons ainsi que certains kiosques sont fermés. Des barricades sont érigées sur le tronçon Boali-Bangui par des Anti-Balaka.
« Pour l’instant, aucune force de défense n’est visible dans la ville de Boali. Les troupes de la Minusca du contingent du Bangladesh se sont retranchées dans leur base à Boali 3 et dans les usines de Boali 1 et 2, pour assurer la sécurité des installations techniques de l’Enerca, qui alimente Bangui en électricité », ajoute le correspondant.
Certains habitants de Boali en séjour à Bangui ne peuvent pas regagner leurs foyers à Boali et vice versa.
Des camions transportant des marchandises et des passagers, certains fonctionnaires de retour de mission en province ne peuvent pas rentrer à Bangui. Ces centaines de voyageurs passent la nuit sous des hangars, d’autres sous les véhicules stationnés sur la chaussée.
Josiane, mère d’un bébé de 9 mois en provenance de Bossangoa pour Bangui veut regagner sa famille, car elle souffre avec son enfant depuis 4 jours dans la fraîcheur.
Les véhicules de transport en commun qui faisaient le tronçon Boali-Bangui ont cessé leurs activités. « Du coup sur le marché de Boali, le panier de la ménagère souffre de la rareté des denrées alimentaires. Si la voie Bangui-Boali n’est pas libérée, on risque d’assister à une flambée des prix des produits de première nécessité dans les prochaines heures », alerte le correspondant.
La crise dans la capitale centrafricaine n’a pas épargné les abonnés de la téléphonie mobile de Boali. Les vendeurs des coupons téléphoniques se plaignent déjà du manque des crédits de communication.
Malgré la situation de crise, l’hôpital secondaire Boali fonctionne. Selon le médecin chef Eloi Nicaise Mboufoungou, le personnel de santé assure convenablement les différentes prestations, notamment les services de garde, les consultations et divers soins.
| Nos réseaux sociaux |
|
Tous les articles d'actualités
