La secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean, condamne fermement les violences survenues ces derniers jours à Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA), et appelle toutes les parties à la retenue et à privilégier le dialogue.
’’Je condamne fermement ces actes de violence d’une extrême gravité et inadmissibles dans ce contexte marqué par la préparation des élections de sortie de crise. En mon nom propre et au nom de la communauté francophone, je tiens à présenter aux familles des victimes et à l’ensemble du peuple centrafricain nos sincères condoléances’’, a déclaré Mme Jean dans un communiqué reçu de ses services.
Depuis quatre jours, la capitale centrafricaine est en proie à une nouvelle vague de violences, qui a fait 36 morts.
Les sièges des ONG Première Urgence et Cordaid ont été attaqués, les locaux du Programme alimentaire mondial (PAM) à Bangui également.
Selon Michaëlle Jean, ’’prendre pour cibles les organisations humanitaires, qui sont en Centrafrique pour aider à soulager la souffrance des populations victimes de la crise, est un acte intolérable’’.
La secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) appelle toutes les parties à ’’la retenue et à privilégier’’ le dialogue et la recherche du consensus, auxquels participe activement son envoyé spécial Louis Michel.
Elle souligne que les auteurs des violences et des violations des droits de l’homme ’’doivent être identifiés et jugés par les tribunaux compétents’’.
Michaëlle Jean rappelle ’’l’engagement de la Francophonie en faveur de la lutte contre l’impunité, en particulier à travers l’appui engagé pour la mise en place rapide de la Cour pénale spéciale’’.
Mme Jean réitère la détermination de la Francophonie à ’’poursuivre, en lien avec les partenaires internationaux, sa contribution visant à mener à terme la transition, qui ouvrira des perspectives vertueuses pour le rétablissement de la démocratie, de l’Etat de droit et le développement de la RCA’’.