Des Séléka surarmés ont lancé le lundi dernier une attaque contre l’évêché de Bambari qui abrite plusieurs milliers de civils qui ont fui la violence pour se réfugier dans cette église. Cette attaque a fait plusieurs morts et blessés. La ville de Bambari a sombré une fois de plus dans la violence, le lundi dernier. Selon des informations recueillies par Centrafrique Libre, des hommes armés identifiés comme des Séléka ont commencé à tirer des coups de feu aux environs de 14heures.
Ces tirs provenaient du quartier musulman Bornou. « A mesure que les sanguinaires s’approchaient de la Cathédrale Saint Joseph qui abritent 15mille déplacés, nous avons appelé les forces de la Sangaris et de la MISCA en vain, la panique était grande » dixit un religieux joint au téléphone.
Un déplacé interne du site de Saint Joseph a raconté les circonstances de cet événement en ces termes « Nous étions sur le site quand des tirs à l’arme lourde et légère avaient commencé à se faire entendre en provenance du quartier musulman Bornou. C’était assez loin de nous. On pensait que c’était des détonations comme nous avions l’habitude d’entendre mais au fur et à mesure, les tirs s’approchaient du site.Puis des balles ont commencé à tomber sur le site et des sujets musulmans étaient aperçus à l’entrée ».
N’ayant aucune résistance sur leur marche, ces hommes armés finissent en quelques minutes seulement par pénétrer sur ce site de l’évêché de la Ouaka séparé en trois compartiments: l’échevêché, le centre de procure entièrement clôturé et le presbytère chez les prêtes. Signalons que les 15mille déplacés étaient repartis sur ces trois sites.
Ils tiraient à balles réelles. Les gens ont alors commencé à fuir pour aller vers les quartiers.
Selon des sources bien informées les assaillants ont tué une personne à la procure, trois personnes au presbytère et une vingtaine à l’évêché. A cela il faut rajouter des actes de vandalisme, de pillages: toutes les pièces ont été visitées et tous les biens qu’ils appartiennent aux déplacés ou aux religieux ont été volés.
On dénombre une centaine de blessés parmi lesquels des gens dont le pronostic vital est engagé, ce qui va sans doute alourdir le triste bilan de cette attaque dans les jours à venir.
Autre élément à apporter à ce douloureux dossier la tentative d’incendie volontaire de la cathédrale, ce haut lieu symbolique chrétien. Après y avoir entreposé de la paille, les assaillants n’ont pas réussi à mettre le feu dans cette bâtisse construite à l’époque coloniale.
C’était seulement aux environs de 17heures nous précise la même source que l’état major illégal et illégitime de la Séléka s’était présenté sur les lieux pour se désengager de la responsabilité de ces actes odieux qui seraient commis d’après elle par des musulmans intégristes.
Quant aux « voleurs de diamants » surnom attribué par les jeunes centrafricains aux soldats français de la Sangaris, ils ne se sont pointer qu’à 18heures pour ne constater que les dégâts en bon spectateurs comme ils le font depuis six mois.
Joint au téléphone le porte-parole adjoint de l’Etat-major de l’ex Séléka basé à Bambari, Christian Narkoyo a indiqué que les ex Séléka ne sont pas impliqués dans cet événement « ce sont les jeunes musulmans qui ont attaqué. Nous sommes même partis défendre l’église » a-t-il précisé.
Alors que le retour des FACA continue de diviser les politicards égoïstes et traitres centrafricains, les rares patriotes centrafricains affirment quotidiennement que la Sangaris, la Misca et l’état major de la Séléka sont en intelligence pour exterminer le peuple centrafricain afin de faire main basse sur les richesses de son sous sol.
Ces derniers ne comprennent pas que Sangaris érige une barrière à Grimari pour empêcher les Anti-balaka de se diriger vers Bambari alors que dans le même temps, elle laisse l’accès libre entre Bria et Bambari. Pour information Bria se trouve vers la frontière du Soudan d’où viennent les mercenaires tchado-soudanais majoritaires à plus de 80% au sein de la nébuleuse force Séléka.
Le ministre français de la défense Jean Yves Le Drian qui se considère désormais comme le président de la RCA a du renoncer à se rendre à Bambari, théâtre d’affrontement de ces derniers jours. Au lieu d’appliquer à la lettre les résolutions qui concernent le désarmement de tous les porteurs d’armes affirment des observateurs avertis, la France qui contrôle ce pays dans ses moindres détails s’appuient sur ses suppôts centrafricains bien connus (une dizaine de politicards très écoutée)pour brimer ce peuple.
Le parti socialiste qui continue de plonger la France dans le gouffre se trompe de la même manière en Centrafrique où en voulant trop gagner, elle prend le risque de se faire tancer par le Vatican qui abrite le siège de l’église catholique. Après tout les richesses du sous-sol valent mieux que des vies humaines et la profanation des édifices historiques surtout que cette scène a eu lieu dans un pays pauvre parmi les pauvre où d’après Hollande, son pays est venu y faire de l’humanitaire.
48 heures après l’attaque, c’est un silence radio tant du côté des autorités que des politiques. A Bambari on pleure, on se dirige vers la brousse pour se mettre à l’abri, à Bangui on est partagé entre les « Ngada »,le vrai Ledger et le « Ledger des pauvres » après tout nous sommes bien en Centrafrique le pays de tous les paradoxes