Mots de remerciements du collectif des leaders d’opinion

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Publié le mardi 6 octobre 2015 | Centrafrique Libre

© Autre presse par DR
Trois jours de deuil national

Chers compatriotes,
A partir de ce lundi 05 octobre, nous observons trois jours de deuil national, tel décrété par les autorités de la transition.
L’occasion pour le collectif des leaders d’opinions de réitérer l’expression de ses condoléances les plus attristées à tous les compatriotes et particulièrement à ceux qui ont vécu le déchirement des suites de la disparition de proches.
Loin de nous, l’intention de ressasser ces événements inqualifiables qui ont heurté la raison humaine.
Horrifié, le centrafricain, interdit ne peut que constater le niveau de bestialité atteint par une frange de sa population.
Le collectifs des leaders d’opinion déplore et condamne avec la plus grande énergie, l’assassinat du jeune compatriote dont le corps aurait été découvert vers le marché combattant.
Il marque sa stupéfaction face aux massacres abominables qui s’en sont suivis et qui ont occasionné plusieurs émeutes et pillages, provoquant, une fois de plus un déplacement massif de la population.
L’effarement est plus grand d’autant que plusieurs de nos artistes ont été systématiquement éliminés.
Le génie centrafricain a été touché, l’arbre de la connaissance attaqué à la tronçonneuse des ennemies de la nation !
A l’appel du collectif, les compatriotes de France se sont levés comme un seul homme pour dire non à cette barbarie digne d’une autre époque !
Nous avons démontré que notre volonté de vivre ensemble n’est en rien impactée, plutôt renforcée.
La diaspora centrafricaine, malgré nos visions politiques divergentes, sommes toutes normales dans une démocratie, a vibré dans une émotion commune mais aussi et surtout a montré la force de sa dignité dans un cri d’amour de la liberté pour dire « a fou sinh » (Trop c’est trop) !
Il s’agit d’un double cri :
1°) -En direction de la communauté internationale aux fins que les forces présentes appliquent réellement les résolutions de l’ONU, celles qui sont l’essence même de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) !
Les tâches prioritaires initiales entre autres, faut-il les rappeler, sont :
-La protection des civils ;
-L’appui à la mise en œuvre de la transition, y compris action en faveur de l’extension de l’autorité de l’État et du maintien de l’intégrité territoriale ;
-Le désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement…
2°) –En direction des autorités de la transition et plus particulièrement la Présidente car c’est à elle qu’incombe la sécurité de tous les centrafricains.
Ce cri du cœur pour rappeler les termes des Résolutions 2127 et 2196 du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui donnent au Gouvernement de Transition la mission au premier Chef de protéger la population civile.
Il (ce cri) rappelle les propos de l’ambassadeur de France à l’ONU et Président du Conseil de Sécurité pour le mois de mars dernier, « en ce qui concerne l’embargo sur les armes en République Centrafricaine, il existe des procédures d’exemption. Il suffit aux autorités Centrafricaines d’en faire la demande au comité des sanctions »
Avec insistance et énergie, les centrafricains de la diaspora réclament l’accélération de la procédure de réarment de nos forces de sécurité qui ont la maîtrise du terrain pour une action conjointe de désarmement forcé des différents milices en faveur de la sécurisation du pays.
Le collectifs remercie tous les compatriotes qui ont fait le déplacement, parfois de très loin tels les sœurs Josiane, Olivia et beaucoup d’autres.
Il s’émerveille de la forte participation de tous les leaders d’opinions qui ne sont autre que ceux qui s’expriment dans les médias et/ou réseaux sociaux pour donner des points de vue, faire des analyses ou simplement, lancer des alertes.
Il rassure de sa forte détermination à être un acteur de la paix dans notre beau pays et donne l’assurance de nouvelles actions coordonnées en ce sens.
Puisse Dieu bénir notre pays et relever les éprouvés.