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Procès sous haute sécurité à Liège: François Toussaint est présenté comme un tueur professionnel, ancien mercenaire en Centrafrique
Publié le mardi 6 octobre 2015  |  Centrafrique Presse Info
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© Autre presse par DR
Centrafrique : François Toussaint, un mercenaire belge sans foi ni loi
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Le procès de François Toussaint débute devant les assises de Liège ce lundi. L'homme est poursuivi pour l'assassinat de manuel maroquin tué de deux balles dans la tête en 2005 à Xendremal, en province de Liège. Sa personnalité est au centre de ce procès, il est présenté comme un tueur professionnel.
La cour d'assises de Liège a constitué mercredi dernier un jury composé de 7 femmes et 5 hommes en vue de juger François Toussaint, un Welkenraedtois de 49 ans accusé d'avoir commis l'assassinat de Manuel Maroquin en mars 2005. Le procès est encadré de mesures de sécurité particulières en raison de la personnalité de l'accusé.

Limiter le risque d'évasion de l'accusé ou empêcher qu'il soit éventuellement victime d'une agression extérieure

François Toussaint est accusé d'avoir abattu Manuel Maroquin de deux balles dans la tête le 8 mars 2005 à Xhendremael (Liège). Manuel Maroquin avait été tué alors qu'il quittait son domicile, un ancien dancing, au volant de sa voiture. Des mesures de sécurité particulières ont déjà été mises en place lors de l'ouverture du procès. Les services de sécurité ont installé ces mesures de protection afin de limiter le risque d'évasion de l'accusé ou d'empêcher qu'il soit éventuellement victime d'une agression extérieure. La police du palais de justice de Liège, renforcée dans ses effectifs par le peloton anti-banditisme et la brigade canine, a sécurisé l'ensemble de la salle d'audience et les couloirs qui l'entourent. Chaque personne qui sera amenée à pénétrer dans la salle d'audience durant le procès sera fouillée.

Il dispose de compétences pointues en matière de technique de combat et de formation policière

François Toussaint était entouré d'une dizaine de policiers lors de son transfert vers la salle d'audience. Il dispose de compétences pointues en matière de technique de combat et de formation policière. Deux procès se sont déjà déroulés dans le cadre de cette affaire. Mais les arrêts ont été cassés par la Cour de cassation. Les accusés Yves Hody et Hugues Dewit seront rejugés le 11 janvier 2016 à Arlon à l'occasion de leur troisième procès.

Il était devenu mercenaire en Centrafrique

Pour François Toussaint, il s'agira d'un second procès. Lors des débats à Liège, il avait fait défaut, réfugié en République de Centrafrique où il avait des activités de mercenaire. L'affaire s'inscrit dans le cadre des activités commerciales réalisées par Yves Hody et du démantèlement d'une société située à Engis. Yves Hody était intéressé par la récupération des métaux. Il aurait trouvé sur son chemin Manuel Maroquin, qui assurait la sécurité du site. Ensuite, Hody aurait engagé François Toussaint pour assurer sa propre sécurité après un conflit avec ses associés et Manuel Maroquin.

Proche de Kabila ou former du personnel pour Jean-Pierre Bemba?

La personnalité de François Toussaint sera au centre du procès. L'accusé, spécialiste des arts martiaux, est réputé dangereux. Les services de la sûreté de l'Etat ont dressé un rapport sur lui. Il est connu pour avoir entretenu de bons contacts avec les responsables de la police congolaise. Il aurait également été proche de Kabila ou formé du personnel pour Jean-Pierre Bemba. Il aurait, dans un autre temps, présidé un mouvement d'opposition pour combattre la dictature de Kabila. François Toussaint est aussi décrit comme un fantaisiste et un bluffeur. Lors de l'enquête, l'accusé avait fait des aveux sur le fait qu'il était l'auteur des tirs sur Manuel Maroquin. François Toussaint est accusé d'assassinat par l'avocat général Paul Catrice. Il sera défendu par Me Jean-Louis Gilissen et Me Raphaël D'Amico. Le procès présidé par Annick Jackers devrait durer deux semaines. Les débats au fond s'ouvriront lundi à 9h00 par la lecture de l'acte d'accusation.
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