La malnutrition constitue depuis une année, une menace pour la santé et la survie des enfants dans la sous-préfecture Boali. Selon les informations reçues par le RJDH auprès du centre de santé secondaire de Boali, de 20 enfants affectés par cette maladie sont hospitalisés chaque mois.
Sous la véranda de la pédiatrie, ces enfants sont assis sur des nattes. Certains présentent des ballonnements abdominaux, et d’autres l’amaigrissement avancé avec des dépigmentations de la peau, des cheveux rouent et cassants. En plus de ses signes typiques, ces enfants souffrent de la diarrhée, des infections respiratoires, du paludisme et de l’anémie.
Selon Géneviève Gbagbaloa Yasséndali, responsable de l’unité nutritionnelle et thérapeutique du centre de santé secondaire de Boali, c’est ce qui justifie leur hospitalisation.
« Nous sommes obligés de placer ces enfants sous contrôle. Nous leur donnons du lait et de la pate nutritionnelle. Dès leur admission, ils sont placés sous traitement d’antibiotiques (Amoxiciline), vitamine A et les antiparasitaires », a expliqué la responsable de l’unité nutritionnelle.
Juste à l’entrée d’une salle d’hospitalisation, une fille de 4 ans atteinte de la maladie, assise par terre, pleure de faim. Malgré son âge et dans un état grave, elle ressemble à un bébé de moins d’un an. Sa mère Sylvie Dokafé souligne que sur ses 6 enfants, elle a déjà perdu deux suite à la même maladie, et c’est le troisième cas.
« Tout a commencé par les toux, ensuite des diarrhées et vomissement. Elle avait la fièvre. Il ne pouvait pas manger. Ma fille a également les casse des cheveux », à témoigné la mère. Elle poursuit, qu’elle n’a plus rien pour nourrir les enfants. Car leur champ a été dévasté. ‘’Nous avons que le manioc’’.
Le manque d’hygiène, les grossesses rapprochées et multiples, les tabous et les habitudes alimentaires, et la misère poste conflit, constitues la principale cause de la malnutrition chez les enfants dans la sous-préfecture de Boali.
Mais cette maladie qui est due à un déficit de valeur nutritionnelle, peut être évitée par une alimentation équilibrée et saine, selon Eléonore Ngazi sage femme au centre de santé de Boali.
Plus d’une soixantaine de cas de la malnutrition sont dépistés en moins de 3 mois à l’hôpital de Boali