Les épouses des otages de Baboua, localité frontalière avec le Cameroun, ont confié mardi à la presse centrafricaine qu’elles s’interrogeaient sur une hypothétique libération de leurs maris dont elles ne savent pas s’ils sont vivants ou non car n’ayant aucune nouvelle d’eux.
"Si vraiment le gouvernement est en négociation avec les ravisseurs, je propose à ce que mon mari puisse me parler ou parler sur les ondes afin que je sache qu’il est toujours vivant et que les négociation continuent", a dit Marissa Roukaya, épouse du Maire de la ville de Baboua qui fait partie des otages.
Selon cette dame, "les autorités de la préfecture de la Nana-Mambéré qui gèrent la sous préfecture nous rassurent toujours que les négociations continuent sans plus de précision sur l’état de la santé de mon mari".
Même réaction du côté des parents du pasteur de l’église apostolique de la commune de Abba qui fait aussi partie des otages." Ils sont d’abord des Centrafricains, le gouvernement doit tout mettre en œuvre pour obtenir leur libération. Mais on se rend compte que le gouvernement ne ménage aucun effort afin d’obtenir leur libération."
Le sous préfet, le maire et le pasteur de l’église apostolique de Abba, une commune de la sous préfecture de Baboua ont été pris en otage par des hommes armés, le 19 juillet dernier à 33 kilomètres de la ville de Bouar au moment où ils revenaient d’une réunion avec le ministre de la Communication de l’époque, Victor Waké.
Depuis lors, ils sont restés prisonniers de leurs ravisseurs.