Ce lundi, les autorités centrafricaines ont fait le bilan des violences qui ont émaillés Bangui, les 26 et 27 septembre dernier.
De 43 précédemment, le nombre de victimes des affrontements interreligieux de Bangui, des dernières semaines, est passé à 61. Ces chiffres sont issus d’un bilan officiel du gouvernement de transition qui a fait le point des affrontements des 26 et 27 septembre derniers. C’est la découverte du corps décapité identifié comme celui d’un jeune musulman, qui a, à nouveau, mis le feu aux poudres. Un groupe de jeunes musulmans a alors décidé de s’attaquer à des chrétiens, occasionnant des saccages et des pillages. Le bilan de ces tristes évènements est donc de 61 morts et de 300 blessés auxquels il faut ajouter des milliers de déplacés.
Des affrontements qui selon plusieurs déclarations autant des autorités de la transition que de représentations étrangères à Bangui seraient commandités par des politiciens décidés à faire échouer la Transition en cours dans le pays. La présidente Catherine Samba-Panza, a même évoqué "une tentative de prise du pouvoir par la force".
Pour Dominique Saïd Panguindji, le ministre de la Sécurité, ces violences avaient pour objectif de faire tourner cours le processus électoral. Le calendrier électoral a déjà été reporté à maintes reprises et une nouvelle date n’est toujours pas fixée pour la présidentielle initialement prévue pour le mois de décembre 2015.