Richard Soumalékré, porte parole du commandant des Antibalaka, Maxime Mokom, basé à Boeing dans la commune de Bégoua, a rejeté en bloc ce mardi 6 octobre, les accusations faisant état de la préparation d’un projet de coup de force portées contre leur leader et les miliciens. Selon lui, la réunion tenue à Boeing avec des musulmans armés du Pk5, présentés comme des Séléka, n’a rien à voir avec les préparatifs d’un coup d’état contre de la transition en cours en République Centrafricaine.
« Notre déplacement à Boeing ne consistait aucunement à tenir ou à organiser un projet de coup d’état. C’est une fausse accusation », a précisé Richard Soumalékré qui entend saisir la justice le moment venu : « Je prends l’opinion nationale et internationale à témoin. Dès que la République Centrafricaine retrouvera l’ordre constitutionnel, les auteurs de cette fausse accusation seront poursuivis en justice. Nous avons ce droit ».
Pour le porte parole du commandant Maxime Mokom, le déplacement de Boeing est lié à l’insécurité qui a pris de l’ampleur ces derniers temps à Bangui. « Ce qui avait amené l’équipe de notre coordonnateur à se déporter vers Boeing et rencontrer nos frères musulmans de la Séléka, ce sont les derniers événements survenus à Bangui et qui se soldés par des morts d’hommes. Pour ne pas que les hostilités continuent, qu’on continue d’égorger et que les pleurs cessent, notre coordonnateur a pris sur lui la responsabilité d’aller vers nos frères musulmans pour leur dire qu’il n’est pas bien de continuer les hostilités, qu’il faut arrêter et aller à la paix ».
Le porte parole du commandant Maxime Mokom, estime que le gouvernement de la transition a manqué à l’un de ses principaux objectifs, la protection de la population civile.
« Les derniers événements sanglants à Bangui ne nous ont pas plu. Nous avons comme impression que le gouvernement et ceux qui ont cette responsabilité de protéger les populations qui ont subi ces atrocités ont failli à leur mission ».
Dans une interview diffusée sur Radio Ndeke Luka ce mardi 6 octobre, Bertin Ganabéam, intervenant au nom de la population de Boeing, a pointé du doigt le capitaine Eugène Ngaïkoïsset, le commandant Maxime Mokom et Goyas Béoroféï, qui seraient associés dans des réunions informelles et nocturnes avec les musulmans du Pk5 pour fomenter un coup d’état contre le pouvoir de Bangui.
Il s’agit d’une manipulation orchestrée par le président du Collectif des Centrafricains pour la Réconciliation (CCR), Sébastien Wénézouï, à en croire Maxime Mokom. Selon lui, cette manipulation vise à sauver le fauteuil ministériel de M. Wénézouï.