PARIS — Il n ‘y a aucune gloire à tirer d’un comptage macabre.
Néanmoins, au moment ou tout le monde s’engouffrait pour reprendre comme des moutons les chiffres de morts et des blessés des “autres”, des violences récents à Bangui, LNC sur le terrain faisait un constat tout à fait autre, et bien plus dramatique.
Ce n’était ni 10, 20 voire 36 morts et seulement une centaine de blessés comme l’AFP – REUTERS et les autres grandes agences de presse internationales l’annonçaient, mais bien une soixantaine de morts, et plus de 200 blessés (chiffre que nous mettions – déjà – au conditionnel, en précisant que se serait plus).
Pour LNC, le nombre de morts dépasse les 80 personnes.
Mais les officiels de la santé ne peuvent pas aller partout, et de nombreux morts ont été enterrés en privé, et n’ont pas été signalés aux autorités.
Ce lundi à Bangui, Dominique Saïd Panguindji, le ministre de la Sécurité publique et porte-parole du gouvernement vient de nous donner raison dans un communiqué :
« Le dernier bilan des violences établi de source hospitalière est de 61 morts et plus de 300 blessés ».
Comme quoi, des fois, mieux vaut écouter les siens que les bavardages des autres.
La Presse centrafricaine n’est pas toujours que commérages et colportages de ragots, elle peut être sérieuse.
Et nous le sommes.