La Communauté Centrafricaine au Sénégal a suivi avec beaucoup d’émotions les violences perpétrées encore par les ennemis de la paix en Centrafrique contre la paisible population centrafricaine en dépit des efforts que le Gouvernement de la transition dirigé par Monsieur Mahamat KAMOUN sous l’impulsion de Son Excellence Madame Catherine SAMBA PANZA, Les Chefs d’État des pays membres de la CEMAC et les Forces internationales (venues au chevet de Centrafrique agonisé par les rebellions à répétition) ne cessent de déployer pour le retour à une paix durable par l’organisation dans un proche avenir des élections libres, démocratiques, crédibles, transparentes et incontestables.
Tout a commencé par l’assassinat d’un « jeune centrafricain » de profession musulmane qui a suscité la colère de la « communauté centrafricaine » musulmane !!! Une colère aveugle qui a poussé cette communauté musulmane à perpétrer une violence sanglante sur la population innocente faisant plusieurs morts, des blessés et des dégâts matériels.
Cet acte odieux a été condamné unanimement par le Gouvernement de la Transition, les forces vives de la Nation, l’Union africaine et la Communauté internationale. La ferme détermination des Autorités de la transition et celle de la communauté internationale ont permis le retour à un calme précaire dans la capitale.
L’Association des Centrafricains au Sénégal :
- Salue la mémoire des dignes filles et fils de Centrafricaine tombés au nom de la patrie dans le seul but de restaurer la paix et la cohésion sociale entres les centrafricains qu’ils soient animistes, bouddhistes, kimbanguistes, musulmans ou chrétiens : car il n’y a pas que des musulmans et des chrétiens en RCA comme les Hutus et les Tuttis au Ruanda ou au Burundi ;
- Souhaite un prompt rétablissement à tous ceux qui sont blessés pendant ces moments si douloureux;
- Salue le courage de la Présidente de Transition, Madame Catherine SAMBA PANZA qui, en pleine session du 70ème Sommet des Nations Unies a dû écourter son séjour aux États-Unis pendant que son pays était dans une violence sans précédent;
- Félicite l’unité d’actions de toutes les forces vives de la Nation (Partis politiques, ONG, Société civile, Forces de défense et de sécurité, les Confessions religieuses et les Médias), qui n’ont laissé aucune chance à cette violence gagner les cœurs du peuple centrafricain.
Nous condamnons avec la dernière énergie les attaques dont ont été victimes les paisibles citoyens centrafricains et nous interpellons la conscience des responsables des « Anti-Balaka » et de la « Séléka » sur les conséquences de tels actes qui n’honorent personne.
Nous invitons le Gouvernement de la Transition à restaurer l’autorité de l’État par la mise en œuvre des mesures de sécurité appropriées pour défendre la patrie, avec l’appui des forces internationales et la « Sangaris » à l’effet de garantir la libre circulation des personnes, des biens et services sur toute l’étendue du territoire centrafricain.
Nous interpellons le Gouvernement de transition à plus de concertation avec les acteurs politiques pour trouver un consensus sur des solutions pouvant contribuer à la refondation de notre pays, agonisé par des séries de crises sociales et militaro-politiques récurrentes.
Ainsi, Nous demandons l’application ferme et effective des résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies relatives au désarmement des forces non conventionnelles en Centrafrique et la réorganisation et la restructuration des forces républicaines de défense et de sécurité.
La Communauté Centrafricaine au Sénégal invite l’ensemble des couches socio-politiques à avoir des attitudes et des comportements responsables face aux institutions de la République, gages de la paix et de la cohésion sociale nationale.
Nous en appelons à la conscience du peuple centrafricain de cesser de détruire leur propre pays par des actes de vandalismes et de pillages. De tels actes ne font qu’enfoncer la RCA dans la voie de sous-développement pendant que les autres pays membres de la CEMAC se battent pour connaître et vivre l’émergence.
Nous invitons chaque acteur de la vie économique, sociale et politique à jouer son rôle dans le renforcement des acquis démocratiques et au retour de la paix dans notre pays.
Nous appelons tous les belligérants à s’accorder et à se conformer au « Pacte National de Réconciliation et de la Paix » issu du dernier Forum de Bangui en mai 2015, de soutenir les Autorités de la transition jusqu’à la fin de leur mandat par l’organisation des élections libres, démocratiques, crédibles et transparentes.
Enfin, nous exhortons les filles et les fils de Centrafricaine à renoncer à la violence comme moyen de revendications légitimes. Car nous sommes appelés à vivre ensemble et en harmonie. La violence n’entraine que la violence, la haine et la division. La violence est un outil destructeur. Le seul moyen de vivre ensemble et en harmonie est de faire la paix les uns envers les autres.
Vive la paix, vive la cohésion nationale, vive le vivre ensemble pour que vive un Centrafrique prospère et émergent.
Dakar, le 05 Octobre 2015
Pour la Communauté Centrafricaine au Sénégal,
Le Président
Jacob GOYEMA