Le 11mars 2015, le Forum démocratique pour la modernité (FODEM) appelait à la mise à jour du logiciel de la Transition en demandant aux Autorités de privilégier la Paix et la Réconciliation nationale.
Le Fodem proposait cinq (5) étapes indispensables pour le recadrage de la Transition et réussir le retour à l’ordre constitutionnel, qui sont :
1) large concertation regroupant les groupes armés, la classe politique et les Autorités de la Transition
2) signature de l’accord de Bangui, accord politique inclusif de Paix, accord jamais envisagé, pour sortir de la crise
3) mise en place d’un Haut commissariat permanent, apolitique et autonome, chargé de la Réconciliation nationale, de la bonne gouvernance et de la culture civique
4) redéploiement des forces de défense et de sécurité sur tout le territoire national, avec l’appui et la présence dissuasive de la Minusca et mise en place des Autorités locales
5) organisation des élections législatives et présidentielle, retour à l’ordre constitutionnel.
Cet appel n’a pas été entendu par les mêmes qui considèrent, huit (8) mois après, qu’il faut une concertation politique, parce qu’une crise est passée par là.
Ce ne sont pas les centaines de communiqués de presse, avec les condamnations de principe, qui vont résoudre la crise mais plutôt les propositions concrètes et les réponses politiques concrètes qui vont permettre la sortie de crise.
La classe politique doit être fière d’elle et exigeante vis à vis des Autorités de la Transition qui la méprisent à cause de quelques profito situationnistes corrompus de part et d’autre.
Ce n’est pas par la corruption, les menaces, les intimidations et en profitant de l’ignorance de la majorité de la population que nous allons régler notre crise.
Sans un accord politique inclusif de Paix, la Transition va engloutir la Nation et l’appel du Président Idriss Deby Itno pour la fin de la Transition avant la fin 2015 sonne comme une réponse à l’entêtement national, au manque de volonté politique nationale et apparaît comme une solution (mauvaise ou pas) qui donnera l’occasion aux nouvelles Autorités légitimes issues des élections de réaliser une véritable Transition et un mandat de Concorde Nationale dont le Peuple a besoin.
Trop de temps perdu alors que la souffrance du Peuple est réelle et ses attentes légitimes minimales, nombreuses.
» Lorsque le gouvernement ne respecte pas les droits du Peuple, l’insurrection est le plus indispensable des droits et des devoirs » , disait Robespierre.
Nous devons méditer suffisamment Robespierre avant de rechercher des responsabilités au sein de la classe politique et ailleurs.
Saturnin NDOMBI