Bangui / Genève – La capitale de la République centrafricaine a connu plus d’une semaine de violences depuis le 26 septembre dernier. Après avoir dû suspendre leurs activités à l’hôpital communautaire de Bangui le 27 septembre dans l’après-midi en raison de l’insécurité, les équipes chirurgicales du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sont à nouveau à pied d’œuvre depuis le 2 octobre. Pendant cette période, les équipes ont pu effectuer 22 interventions chirurgicales et poursuivre le soutien en matériel médical apporté à cette structure. Du 30 septembre au 1er octobre, dans l’impossibilité de se rendre à l’hôpital communautaire de Bangui, le CICR a aussi soutenu les équipes de Médecins Sans Frontières à l’hôpital général de Bangui dans la prise en charge des blessés.
Dans un contexte tendu, la Croix-Rouge centrafricaine (CRCA) a été en mesure d’évacuer certains blessés dès le début des évènements. Le CICR a apporté à la CRCA un soutien logistique et en matériel de secours, tels que des kits de premiers soins, des brancards, des sacs mortuaires et des perfuseurs. Du 26 septembre à ce jour, les volontaires de la CRCA ont évacué 81 blessés et transféré 22 corps sans vie.
Cependant, alors que les besoins humanitaires ont rapidement augmenté dès le début des violences, l’insécurité – notamment contre les organismes humanitaires – a empêché les membres du Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de mettre en place aussi vite que souhaité une réponse immédiate et appropriée à Bangui.
A l’instar d’autres organisations non gouvernementales centrafricaines ou étrangères, les organismes du Mouvement présents en capitale ont été la cible d’actes de pillages. Si de tels actes sont à déplorer, c’est avant tout parce qu’ils privent la population centrafricaine d’une aide d’urgence au moment où elle en a le plus besoin.
A titre d’exemple, un certain nombre de blessés nécessitant des soins urgents n’ont pas pu être évacués vers les structures médicales en raison de l’insécurité. Un afflux massif dans le camp de M’Poko, dont la population serait passée de 11 000 à 30 000 personnes en 5 jours, créée une situation difficile en terme d’accès à l’eau potable et d’assainissement.
A ce jour, le CICR et la CRCA poursuivent normalement leurs activités à l’intérieur du pays, et mettent tout en œuvre pour augmenter le volume des opérations à Bangui dès que la situation sécuritaire et les conditions d’accès humanitaire le permettront.
Informations complémentaires :
Thierry Mugisho, CICR Bangui, tél. : +236 75 27 25 29
Elodie Schindler, CICR Genève, tél. : +41 22 730 21 86 ou +41 79 217 32 51