Le gouvernement centrafricain a lancé une procédure judiciaire contre les leaders des dernières manifestations à Bangui, la capitale, a déclaré jeudi à la presse le Ministre d’Etat à la Justice, Aristide Sokambi.
Les personnes qui ont appelé la population centrafricaine à la désobéissance civile et à des manifestations contre la présence des forces internationales dans le pays doivent être traduites devant les juridictions nationales et internationales
Ces poursuites vont aussi concerner les personnes accusées d'avoir attaqué dans la nuit du 27 au 28 septembre, la gendarmerie nationale, le palais de la République et la Radio Nationale et pillé les locaux des organisations humanitaires
Le Ministre d'Etat à la Justice a cité nommément Gervais Lakosso, membre du conseil national de la transition, coordonnateur de la plateforme de la société civile dénommé « Temps de Béafrica » qui a demandé le départ des forces internationale et appelé la population à la désobéissance civile.
Il faut ajouter à cette liste certains officiers des Forces Armées Centrafricaines FACA, le capitaine Eugène Ngaikoisset, le lieutenant Olivier Gbagouma accusés d'avoir encadré les anti balakas dans les attaques et pillages de certaines institutions nationales et internationales.
Le gouvernement qualifie leurs comportements ‘'d'atteinte à la sureté de l'Etat, de complot, d'incitation à la guerre et à la haine''.
Pour le Ministre d'Etat à la Justice, « le gouvernement a instruit les autorités judiciaires compétentes aux fins d'ouverture d'une enquête pour les rechercher et arrêter afin qu'ils répondent de leurs actes. »
L'assassinat le 26 septembre dernier d'un jeune musulman a plongé la capitale centrafricaine dans des violences communautaires qui ont entrainé plusieurs morts et blessés accompagnés par le pillage des bureaux des organisations humanitaires.
BB/of/APA