Le remplaçant de Godefroy Mokamanedé a prêté serment aujourd’hui lors d’une audience solennelle de la Cour d’Appel de Bangui. Il s’agit de Richard Gueret Gbagba qui intègre l’équipe de six Commissaires de l’Autorité Nationale des Élections. Son arrivée coïncide aux nouvelles de démission de Dieudonné Kombo-Yaya de la présidence de l’ANE, alors que plus de 13 000 urnes sont arrivées ce matin dans la capitale.
Richard Gueret Gbagba est issu de la société civile comme le désormais démissionnaire Godefroy Mokamanedé. Il a été choisi par ses pairs pour lui succéder selon les dispositions qui régissent l’ANE, en charge de l’organisation des élections en Centrafrique.
Sa prestation de serment intervient le lendemain de l’annonce par Kombo-Yaya de son intention de rendre le tablier le 09 octobre 2015 et le jour même de l’arrivée de 13 700 urnes.
Le Groupe de coordination pour la préparation et le suivi des réunions du Groupe international de contact sur la République centrafricaine (G8-RCA) a déjà pris acte de cette démission dans un communiqué publié ce jour.
« Le G8-RCA prend acte de cette décision qui intervient au moment où le processus électoral de Transition, après plusieurs mois d’immobilisme, a été mis sur les rails par les efforts conjugués des Autorités de la Transition et des partenaires. La vitalité des instances de coordination du processus et l’état de mise en œuvre des opérations en font foi », note le communiqué.
Le G8-RCA note également « avec satisfaction la détermination de la population centrafricaine à aller aux élections dans les meilleurs délais, pour un retour urgent de l’ordre constitutionnel, comme en témoigne le chiffre d’un million huit cent mille (1 800 000) inscrits sur la liste électorale ».
« A cet égard, le G8-RCA encourage les Autorités de Transition à prendre les dispositions nécessaires afin d’assurer la poursuite des activités de l’ANE et du processus électoral de sortie de crise », relève encore le communiqué.
Selon Justin Rufin Ngouadebaba, président de la Commission matériel et logistique, « ces urnes sont arrivées en nombre suffisant et couvriront tout le territoire centrafricain. En 2011, il y a eu 5 000 bureaux de vote sur toute l’étendue du territoire national. Cette année, nous aurons des scrutins groupés, c’est-à-dire 10 000 bureaux de vote. Le nombre des urnes arrivées va au-delà de nos attentes ».
Ces évènements touchant au processus électoral se produisent alors que la République Centrafricaine est dans l’attente de nouvelles dates des élections. Le chronogramme électoral publié le 19 juin dernier étant désormais caduc.