Endeuillée ces derniers jours par les ressentes crises, la famille des artistes centrafricains à travers le collectif « I yéké nga zo » réagit en organisant un méga concert public le samedi 10 octobre pour dénoncer l’assassinat du musicien Bibesko et rendre hommage à tous les artistes morts dans le conflit armé en Centrafrique.
Musiciens, rappeurs, peintres et journalistes culturels se sont retrouvés jeudi dernier au domicile de Aby Ngomatéké, Président de l’Union des musiciens centrafricains et accessoirement coordonnateur du collectif pour finaliser les plans du méga concert d’hommage aux victimes innocentes de la crise centrafricaine.
« Dans les récents évènements, en l’espace d’une semaine, nous avons perdu successivement quatre artistes dont deux ont été froidement abattus et les deux autres n’ont pas eu la chance de se rendre à l’hôpital. C’est partant de ce constat amer que nous avons décidé de ne plus rester en marge de la situation dans notre pays. Notre rôle en tant qu’artiste est de prôner la paix », a signifié Aby Ngomatéké.
Le caractère neutre du collectif des artistes et sa liberté à œuvrer uniquement pour le respect des droits humains et le respect du travail de l’artiste centrafricain, sont les points relevés lors de cette rencontre. Une occasion pour l’UMCA de dénoncer la maltraitance et le droit des artistes souvent bafoués par les groupes armés en Centrafrique.
Ce spectacle, selon le vice coordonateur du collectif, Vincent Mambachaka, est d’exprimer le « ras-le-bolle du monde culturel et surtout des populations vulnérables, dit-il. Avant de lancer un appel à tous les artiste de se lever pour dire « I yéké nga a zo, nous sommes aussi des humains et dire stop à la violence ».
Au total sept artistes centrafricains ont la vie dans la crise centrafricaine. Plusieurs autres ont subi des menaces d’hommes armés.