Le non respect du couvre-feu est constaté dans tous les huit(8) arrondissements de la capitale centrafricaine. Certaines personnes ont confié au RJDH que cela est dû aux multiples cas de violences enregistrées et que la population préfère circuler à tout moment pour oublier les atrocités.
A 20 heures, les gens sont toujours en masse au bord de la route, dans le quartier Combattant, situé dans le huitième arrondissement de la ville de Bangui. Certaines personnes sont dans des buvettes en train de prendre de la bière ; même les enfants de moins de 18 ans sont visibles à cette heure dans les rues.
« Des cas de meurtre par ici, des détonations d’arme par là, mieux vaut être libre de circuler » justifie Kevin Ndouron , rencontré au bord de la route à 20 heures.
Le constat est similaire dans le 3ème arrondissement. Au Km5, les activités fonctionnent normalement pendant les heures de couvre-feu, d’après Amina, vendeuse de bouillie.
Du coté du 2ème arrondissement de Bangui, depuis 2003, le couvre-feu n’existe pas dans cet arrondissement. Les habitants vaquent sans inquiétude à leurs activités nocturnes. Les buvettes sont ouvertes même à des heures tardives.
A Boy-rabe dans le 4ème arrondissement, à partir de 20 heures, la majorité des habitants cherchent à se mettre à l’abri fuyant les cas de braquage qui sont fréquents dans ce secteur.
Le couvre-feu a été décrété par le gouvernement de transition le 27 Septembre 2015, suite aux violences enregistrées dans la ville de Bangui.