La présence des combattants de l’ex-Séléka est signalée à 11 km de la ville de Sibut sur l’axe Grimari. Depuis le 09 octobre 2015, les autorités civiles et militaires de ce chef-lieu de la Kémo ont entamé des négociations avec ces combattants. Pour l’heure, leurs revendications ne sont pas encore connues. Une présence signalée depuis 48 heures.
Selon des habitants joints à Sibut, ce groupe de combattants d’ex-Séléka qui avoisinerait 250 hommes, a quitté la ville de Dékoa pour rejoindre Sibut. « Il n’y a pas eu d’attaque de la ville de Sibut. Sinon au village Bomini, à 11 km de Sibut, des hommes armés de l’ex-Séléka y sont présents », a confié sous l’anonymat une source religieuse qui précise que la population de Sibut n’a pas souhaité se déplacer devant l’avancée de ces hommes en arme. « Le marché est ouvert, la population vaque librement à ses occupations », raconte-t-il.
Interrogée sur la situation, une source humanitaire a indiqué que ces « hommes armés ont quitté Kaga-Bandoro et contournant la ville de Dékoa dans le but d’éviter la Minusca, ont emprunté l’axe Mala. A 18 km, au village Guido, ils ont pris la brousse et sont arrivée sur l’axe Sibut-Bambari ».
Une autorité locale parle d’hommes du Front Populaire de Redressement de la Centrafrique (FPRC) dont l’état-major se trouve à Bambari. « Le préfet, le commandement de la gendarmerie de la Kémo et la Minusca sont allés le 09 octobre à la rencontre de ces hommes armés. Ils ont échangé avec leur porte-parole Bordas », nous affirme-t-il sous l’anonymat, tout en soulignant que le mouvement est dirigé par le général de l’ex-Séléka, Adoum.
Contacté, la Minusca dit ne pas être encore en mesure de dire quoique ce soit sur la situation. Elle a promis réagir dans la journée.
Entretemps, une réunion de sécurité tenue par le préfet de la Kémo avec les notables et les chefs de quartier était en cours à la mi-journée dans la ville de Sibut.