 |
NEWS |
© AFP par EMMANUEL DUNAND
Conférence de presse de la présidente par intérim Catherine Samba-Panza à l`occasion de la conférence des bailleurs de fonds de la Centrafrique à Bruxelles Mardi 26 mai 2015. Bruxelles |
« Décidément la Centrafrique rend vraiment fou » dixit Guy José Kossa. La première femme à devenir chef d’État en RCA, Cathérine Samba-Panza est devenue folle après avoir gouté aux délices du pouvoir et après s’être enrichie in no time. La présidente de la transition veut désormais s’éterniser à la mangeoire et pourquoi pas dépecer les hommes des médias qui sont les seules épines qui se trouvent encore sur son chemin. CSP est soupçonnée d’ avoir exécuté sommairement des milliers de personnes dans son propre fief provincial de la Ouaka grâce à sa branche armée Séléka pilotée par le boucher humain et nigérien Ali Dharas. Elle est également derrière le massacre de centaines de banguissois perpétrés aux quartiers Fatima, Yakité, Bazanga, Castors et Boulata par les extrémistes et mercenaires du KM5 à sa solde.
Dans la hantise d’une fin de règne brutale qui s’avèrera dramatique pour elle, ses enfants et ses proches amis qui ont détourné des milliards de FCFA en moins de deux ans de transition, Samba-Panza dont la méchanceté est semblable à celle de la méchante Reine Jézabel d’Isaël, veut rayer les journalistes du paysage socio-médiatique de la RCA pour régner en toute tranquillité. C’est une peine perdue car si elle contrôle la classe politique moribonde, les finances exsangues du pays et les mines, les journalistes et les hommes de médias sont les seuls à ne pas tomber dans son escarcelle.
Plusieurs actes de ces derniers jours témoignent le virage dangereux de la Samba-Panzie qui ne se cache plus pour menacer, intimider et vilipender les médias et leurs représentants. Le premier acte a été exécuté par son mystérieux et lugubre PM Mahamat Kamoun Séléka de la première heure, qui contre toute attente a traité la Radio Ndèkè Luka de « Radio Mille Collines » lors d’une conférence de presse intervenue après les tueries du 26 et du 27 septembre. L’on se souvient que lors du règne éphémère du Roi Achab Michel Am No Kodro Djotodia, les journalistes de cette radio étaient obligés de se terrer pour exercer leur métier.
Aussi paradoxale que cela puisse paraitre Samba-Panza en personne a osé appeler le jeune blogueur, analyste politique et fondateur du Blog Taka Parler M. Justino Dede Sombo pour le menacer de mort et d’extermination de sa famille, s’il continuait de dénoncer les tares de son pouvoir. « Jeune homme, je sais où réside vos parents à Bangui et un accident mortel est vite arrivé. Si vous continuez à me critiquer, vous verrez le sort qui sera réservé à vos proches. Vous ne savez pas jeune homme dans quoi vous vous lancez » a déclaré Mme Samba-Panza à Justino Dédé Sombo au téléphone.
Autres entraves à la presse, l’ancien homme de main des enfants Bozizé, ancien animateur de Ndeke Luka viré pour vol de plusieurs téléphones portables de ses collègues, M. Martial Pabandji qui est à la fois chargé de mission au ministère de la communication et agent de renseignements(B2) de Jean Jacques Démafouth, vient d’interdire les émissions politiques dans toutes les radios privées sur ordre de ses mentors.
La menace de Cathérine Samba-Panza à l’endroit du directeur de publication de Taka Parler doit être prise au sérieux. Les actes terroristes du 26 et du 27 étaient prémédités par CSP.D’après des sources bien informées, cette dernière s’était rendue à la mosquée centrale du KM5 il y a deux mois et se serait engagée devant des fidèles acquis à sa cause de se battre bec et ongle pour imposer un président musulman à la tête de la RCA. Elle avait d’après les mêmes sources remis une grosse enveloppe d’argent aux gens conviés à cette réunion exceptionnelle et leur avait ordonné d’attenter à la vie de plusieurs chrétiens et de créer des troubles à l’ordre public afin de pousser la communauté internationale à prolonger indéfiniment « sa Transition ».
La suite on le sait : Tentative ratée de l’explosion de la station Total de Pétévo après le jet des grenades par des jeunes musulmans, même son de cloche à proximité d’un bar dancing au quartier Fatima. Le 26 septembre, la mise en scène à travers le sacrifice savamment orchestré de l’assassinat d’un jeune supposé être un musulman par les Balaka du quartier Combattant a servi d’alibi aux représailles des djihadistes à la solde de Samba-Panza. Des biens et une soixantaine de personnes ont été tuées dans plusieurs quartiers chrétiens dans le 3è et le 5è arrondissement .
Notons que CSP n’a jamais fait montre de la culture d’une femme d’État depuis qu’elle est arrivée accidentellement à la tête de la RCA. N’ayant jamais imaginé présidé à la destinée d’ un peuple et n’étant pas préparée d’être la mère d’une nation digne de ce nom, Samba-Panza est restée égoïste, égocentrique et égale à elle même. Rancunière, elle a lors du forum de Bangui tancé des jeunes des diasporas centrafricaines lors d’une rencontre au palais de la renaissance, les accusant d’être ses détracteurs sur les réseaux sociaux alors qu’on s’attendait à un lavage du linge sale dans cette maison du peuple.
Nicolas Sarkozy était fier de s’afficher avec son ex épouse Cécilia et les enfants de leurs premiers noces le jour de son investiture, ce n’était pas le cas pour Mme Samba-Panza qui n’avait invité que ses trois enfants dans l’hémicycle du palais de l’assemblée nationale centrafricaine . En délicatesse avec les enfants de son mari dont elle porte pourtant fièrement le nom, la Reine Jezabel de Centrafrique aurait juré de ne pas les pardonner pour des problèmes familiaux de longue date. Les hommes de médias et des sites internet comme La Plume, Le Villageois de Guilitimo, Centrafrique Libre et surtout le Blog Taka Parler qui fait actuellement jaser toute la RCA sont avertis. Ils sont dans le collimateur de la Samba-Panzie pour avoir un jour critiqué ou parce qu’ils continuent de dénoncer tout ce qui porte atteinte à la dignité humaine dans leur pays.
Rappelons que CSP a commencé sa carrière dans le journalisme. Nous sommes bien en Centrafrique, le pays de tous les paradoxes.
Wilfried Maurice SEBIRO
| Nos réseaux sociaux |
|
Tous les articles d'actualités
