Le cas d’un des trois gendarmes blessés lors de l’attaque de la gendarmerie, est de plus en plus grave. Faute de soutien des autorités, les gendarmes du camp Izamo ont décidé de faire des collectes pour tenter de sauver la vie de ce gendarme.
Ce gendarme a été blessé aux fesses sauf que la balle a fait plus de dégâts en sortant comme nous a expliqué un de ses frères d’armes « la balle l’a touché aux fesses mais en sortant, je crois que sa vessie a été endommagée et peu aussi son sexe. C’est en fait plus grave que nous le pensions après l’attaque » a-t-il fait savoir.
Les gendarmes contactés ont fait savoir que le gouvernement n’a pas mis à la disposition des blessés un fond pour leur permettre de soigner, c’est pour cette raison qu’ils ont décidé de faire des collectes afin de soigner un des leurs en difficulté sanitaire « ce qui arrive est très grave. Il y a eu des gendarmes blessés lors l’attaque de la gendarmerie. Ils étaient trois mais, il y a un dont le cas devient inquiétant. Comme l’Etat ne vient pas prendre ses responsabilités, ses frères d’armes ont initié une collecte d’argent. C’est depuis deux jours que la collecte est en cours » a indiqué un gendarme.
Un membre de l’équipe de la collecte a confié à Sangbilegue que les gendarmes ont versé beaucoup d’argent depuis que cette initiative est en cours « c’est depuis quelques jours que nous passons de maison en maison pour expliquer et surtout prendre de l’argent que les gens donnent selon leur convenance. Je reconnais que les gendarmes ont beaucoup cotisé. Nous avons un peu d’argent pour tenter de sauver le frère qui a des problèmes sanitaires », a-t-elle précisé.
Un proche du Directeur Général de la gendarmerie, contacté dit avoir été informé de cette initiative mais pense que c’est une bonne chose « nous avons été informés à l’informel mais je pense que les gendarmes sont en train de poser des actes soutenables ». Ce dernier a expliqué que la Direction Générale est toujours en négociation pour avoir de l’argent pour prendre en charge ce gendarme.
Selon des sources proches de l’hôpital de la gendarmerie, le cas de ce gendarme nécessite une évacuation sanitaire « il y a eu des organes détruits que nous ne connaissons pas encore. Je crois que son cas impose une évacuation » a confié une source au sein de cet hôpital.
Sangbilegue a tenté en vain d’entrer en contact avec me ministre de la sécurité publique. Un cadre de ce département, contacté n’a pas souhaité se prononcer sur cette question car selon lui « je n’ai pas reçu l’ordre de vous répondre sur ce point là ».
Depuis l’attaque de la gendarmerie, aucune autorité n’a mis pied sur place pour encourager les éléments.
Polius de Sangbilegue