La plus grande maison carcérale de la République Centrafricaine de Ngaragba a été vidée de tous ses pensionnaires après les évènements sanglants du 26 et du 27 septembre 2015. Et depuis on a plus les nouvelles de sept éléments des Anti-Balaka dont le tristement célèbre Andjilo qui ont été transférés à la prison des militaires du Camp de Roux quelques semaines avant le déclenchement de ces émeutes. L’inquiétude règne actuellement dans les rangs des Balaka et de leurs familles sur le sort réservé à ses jeunes prisonniers.
Selon des sources concordantes, la tension est montée d’un cran chez la Samba-Panzie depuis que le gouvernement centrafricain a accusé l’ancien président Bozizé d’être derrière le soulèvement des banguissois qui avait failli emporté leur magistère. Considérés comme les partisans de ce président déchu par la Séléka, Andjilo et ses camarades seraient confinés dans une petite pièce insalubre et vivraient actuellement dans des conditions inhumaines.
Contacté, le chef des Balaka M.Basile Dika, invite les organisations des droits de l’homme à faire un tour au Camp des Roux pour s’enquérir de la situation périlleuse dans laquelle se trouve leurs camarades et inviter le gouvernement à respecter le droit des prisonnier.
La RCA a basculé dans une nouvelle crise sanglante depuis le 26 septembre après la découverte du corps d’un jeune musulman qui aurait été tué par les Anti-Balaka. Sans attendre des enquêtes judiciaires pour déterminer les circonstances exactes de cet assassinat, des mercenaires et djihadistes du KM5 ont en représailles égorgés de nombreux chrétiens, brûlé des biens et des églises.
Face à l’inaction des forces internationales et ne pouvant pas laisser impunément les mercenaires tuer leurs compatriotes, les Anti-Balaka et quelques éléments des Forces Armées Centrafricaines ont pris les armes et ont réussi à les repousser dans leur fief du KM5.
Wilfried Maurice SEBIRO