Les véhicules de transport en commun se font rares sur l’axe Bozoum-Bangui. La dégradation avancée de la route est l’une des raisons évoquées. Une situation qui a des répercussions négatives sur l’acheminement des produits agricoles vers les autres villes.
Annick, une habitante de cette ville, explique que la petite cuvette de manioc qui se vendait à 3000 francs CFA pendant la saison pluvieuse se négocie actuellement à 1000 francs CFA ou moins sur les marchés hebdomadaires.
« C’est vraiment difficile pour nous, même les commerçants qui sont venus de Bangui pour chercher des marchandises éprouvent des difficultés pour y retourner. Ils peuvent passer une à deux semaines à la gare routière pour attendre les véhicules », explique-t-elle.
En l’absence des véhicules, les taxis moto tentent d’emprunter cet axe. Mais, « ils n’arrivent même pas à parcourir au moins cent kilomètres à cause de la surcharge. Les accidents sont fréquents. »
Une situation qui pénalise également les agents de l’État qui veulent se rendre à Bangui afin de percevoir leur salaire.
Ce sont les bus de la société SONATU qui assuraient le transport sur cet axe. Mais pour des raisons sécuritaires ces bus n’arrivent plus à Bozoum.