L’ex-numéro deux de la Séléka et ancien ministre de la Sécurité de Michel Djotodia a regagné la Centrafrique après un peu moins d’un an passé à l’étranger.
Dans les milieux sécuritaires, l’information n’est pas passée inaperçue. Noureddine Adam et son look de seigneur de guerre sont de retour en Centrafrique. L’ex-numéro deux de la Séléka a regagné Kaga Bandoro (245 km au nord de Bangui) il y a un peu moins d’une semaine. Près d’un an qu’il avait quitté la RCA. Nous étions en novembre 2014 et des négociations étaient sur le point de s’ouvrir à Nairobi. Dénoncés par la communauté internationale, ces pourparlers ont échoué. Après plusieurs mois passés dans la capitale kényane, Adam a donc repris ses pérégrinations. Principalement au Tchad – il possède une demeure familiale près de N’Djamena- et au Soudan, où il s’est rendu ses derniers mois pour assister à l’enterrement de son père.
Si l’officier trilingue (il parle arabe, français, et rounga) d’une quarantaine d’années, formé à l’académie de police du Caire, a décidé de rentrer, ce n’est pas pour rien. Ainsi, son retour a coïncidé avec les affrontements les 10 et 11 octobre entre environ 150 miliciens du FPRC, la faction qui lui est fidèle, et les forces internationales (Minusca burundaise appuyée par Sangaris). Quatre accrochages successifs lors desquels une colonne Séléka, souvent à pieds, aura subi des pertes significatives – au moins 20 morts et des prisonniers. Surtout, le témoignage de plusieurs sources semblent indiquer que le général et trafiquant de diamants Oumar Younous aurait péri pendant les combats.
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