Trois semaines après le lancement de la campagne de nettoyage des marchés, les marchés Sica2 et Lakouanga sont loin de répondre aux normes d’hygiène. Les responsables de ces marchés disent rencontrer des difficultés dans le ramassage des ordures et remettent en cause le rôle de la Mairie de Bangui.
D’après le constat fait par le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme, qui a sillonné ces marchés, l’insalubrité n’est pas éradiquée, au marché Sica2, juste derrière les boutiques se trouve un tas d’ordures qui dégagent une odeur nauséabonde.
Percon Clotilde, présidente des commerçants du marché Sica relève que la somme de 70.000 FCFA reçue lors du lancement de cette campagne n’est pas suffisante pour l’entretien des lieux. « La somme que nous avons reçu, ne nous suffit pas pour ramasser cet énorme tas d’ordures. Nous avons utilisé cet argent juste pour nettoyer l’intérieur du marché. C’est la mairie qui doit venir dégager ces ordures », a-t-elle déclaré.
Toutefois, au marché de Lakouanga, les lieux semblent mieux entretenus, mais les responsables de ce marché se plaignent du manque d’appui de la Mairie de Bangui.
« Les agents de la mairie ne sont pas présents à chaque fois pour enlever les bacs d’ordures. Les 70.0000 FCFA que nous avons reçus ne suffisent pas pour bien faire le travail. Un camion benne coute 25.000f, sans compter la main d’œuvre des ramasseurs. Je me suis battue pour rendre ce marché propre », a relevé Kotambéti Madeleine, présidente des commerçants du marché Lakouanga.
En réaction, Ferdinand Kanda, chef de service hygiène et assainissement à la mairie de Bangui, a fait savoir que la municipalité a mis en place un projet qui travaille en collaboration avec l’entreprise Bamelec. Selon lui, le travail de ramassage nécessite toute une organisation. « La mairie fait la canalisation, elle oriente les procédures, le signale à Bamelec qui s’organise pour enlever les bacs d’ordures», a-t-il expliqué.
Joint par le RJDH, une source proche de Bamelec a souligné que plusieurs difficultés sont liées « au retard de ramassage » et que son entreprise « fera tout pour repondre à ses préoccupations ».
Cette campagne de marchés propres avait été initiée par le ministère de la santé publique et l’organisation mondiale de la santé. Elle permet de rendre propres les marchés pour une sécurité alimentaire des centrafricains. A l’initiative, une somme de 70 000 FCFA a été remise aux responsables des marchés pour les travaux d’assainissement.