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© Autre presse par DR
Et si l’armée tchadienne était tout ou partie de la solution a la crise en Centrafrique ? |
Selon des informations parvenues au RJDH, une colonne de cinquante véhicules de l’armée tchadienne aurait quitté Ndélé dans le Bamingui-Bangoran en direction du chef-lieu de la Nana-Gribizi dans la journée du 14 octobre 2015. En réaction à cette annonce, les autorités politico-administratives de Kaga-Bandoro ont démenti l’information déclarant qu’aucune trace de l’armée tchadienne n’est visible dans leur localité. La réaction de la mission onusienne est allée dans le même sens.
Si la réaction de la Minusca date d’un jour, celle des autorités de Kaga-Bandoro est faite aujourd’hui. Lors de la conférence de presse du 14 octobre, la Minusca n’a pas confirmé l’information de l’arrivée des Tchadiens. Hamadoun Touré, porte-parole de la Minusca l’a réitéré au RJDH ce 15 octobre.
« Nous n’avons pas connaissance de la présence de troupes tchadiennes en Centrafrique. On nous dit qu’ils viennent pour le compte de la Minusca, il n’y a pas un projet dans ce sens qui est en vue », a-t-il répondu au RJDH.
Cette position n’est pas tranchée car dans la note d’information de la Minusca du 14 octobre, le Commissaire de la Police de la Minusca, Luis Miguel Carrilho a « exhorté les populations à contribuer à mettre fin à la violence. Ne croyez plus aux rumeurs de possibles attaques. Si vous avez des informations, partagez-les avec nous, renseignez- nous et ensemble nous pouvons mettre fin à la violence », a-t-il dit.
Pour les autorités de la Nana-Gribizi, il ne s’agit que de pures rumeurs. Jointe ce matin depuis la ville de Bandoro, une source proche de la préfecture dit être surprise d’entendre dire que les forces tchadiennes seraient arrivées hier dans sa localité. « Il n’y a aucune trace qui pourrait nous permettre de confirmer la présence des soldats tchadiens en Centrafrique », a-t-elle souligné.
Une autre source de la préfecture évoque plutôt la présence de Nourédine Adam dans la ville. « Depuis quatre jours, le général de l’ex-Séléka, Nourredine Adam est à Bandoro au vu et au su des casques bleus de la Minusca et malgré le fait qu’il pèse sur lui des sanctions d’interdiction de voyage et gel des avoirs », déplore-t-elle.
« Nous ne confirmons pas la présence de l’armée tchadienne en Centrafrique », a déclaré ce jour lors d’une conférence, la ministre d’État à la défense, Marie-Noelle Koyara.
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