Il faut faire la lumière sur la gestion du crédit de fonctionnement alloué à l’Autorité Nationale des Élections.
Georges Adrien POUSSOU
Ancien Ministre
Mèl: adrien_poussou@yahoo.fr
DÉCLARATION N°02/10/2015
Il faut faire la lumière sur la gestion du crédit de fonctionnement alloué à l’Autorité Nationale des Élections.
N’Djamena, le 16 octobre 2015 - Alors que les efforts inlassables des autorités de la Transition et la détermination des partenaires internationaux ont permis de relancer le processus électoral qui s’enlisait, le Président de l’Autorité Nationale des Élections (ANE) a décidé, contre toute attente, ce mardi 8 octobre 2015, d’abandonner les charges qu’il occupait depuis bientôt deux ans.
Même si manifestement cette démission fracassante de Monsieur Dieudonné Kombo-Yaya ne constitue nullement un frein à la poursuite des activités de l’ANE, elle jette néanmoins le trouble dans l’esprit de nos compatriotes qui, en s’inscrivant massivement sur la liste électorale, ont voulu transformer leur douleur actuelle en une démarche de paix et de réconciliation nationale à travers une farouche volonté d’aller aux élections dans les meilleurs délais.
Tout en prenant acte de cette démission que rien ne saurait justifier — surtout pas la vanité des uns ou la susceptibilité des autres —, j’exhorte le Gouvernement à commander, le plus tôt, un audit sur la gestion du crédit de fonctionnement mis à la disposition de l’ANE par les autorités de la transition. Tout doit être mis en oeuvre pour faire la lumière, rien que la lumière, encore la lumière sur les raisons de plusieurs mois d’immobilisme occasionnant un retard considérable dans le processus électoral mais également sur l’utilisation des deniers publics alloués à l’accomplissement de la mission dévolue à l’Autorité Nationale des Élections.
Le retour urgent à la légalité constitutionnelle passe aussi par cette exigence de responsabilité et de transparence dans la gestion de la chose publique.
Georges Adrien Poussou