A quelques semaines de la valse des élections groupées qui devraient, d’une part, ramener la Centrafrique à l’ordre constitutionnel et d’autre part, donner probablement le tempo de la fin du « génocide économique » perpétré en Centrafrique par la « Sambapanzie » et la « Sappotite », la peur de l’inconnu au sortir de cette transition semble s’emparer du premier ministre Kamoun, qui se serait résigné, à constituer un groupe armé composé à la fois des Selekas et Antibalakas. Mais qu’est ce qui fait donc ainsi courir Kamoun au point de vouloir constituer une nouvelle rébellion en Centrafrique ? Les raisons sont très nombreuses et internes à la « Sambapanzie » et la « Sappotite ».
Primo, la gestion calamiteuse de la transition par le duo Samba-panza/Kamoun a plusieurs fois plongé le pays dans le chaos. Le bilan des pertes en vies humaines sous l’actuelle transition est énorme. On compte en centaines de mille le nombre d’enfants, de jeunes, de femmes, d’hommes et vieillards arrachés à la vie. En témoignent les images cruelles qui circulent ça et là. La présidente Cathy n’avait-elle pas nommé Mahamat Kamoun à la primature dans l’unique but de mettre en musique la feuille de route de la transition ? Comme il est cependant triste de constater que la situation du pays demeure très précaire. C’est sans doute parce que la « Sambapanzie », prix Nobel des promotions canapés, n’a brillé que par son incompétence et son impuissance à affronter les défis qui s’imposent au pays.
Secundo, l’actuelle transition a laissé libre court aux pillages en tout genre du pays. En si peu de temps, « Sambapanzie » et « Sappotite », en abrégé les deux « S », ont réussi à agrandir leur patrimoine mobilier et immobilier ainsi que les soldes créditeurs de leurs comptes en banque. On apprend même que les deux « S » se sont fait établir des passeports avec des noms d’emprunts pour, pensent-ils, mieux dissimuler les acquisitions immobilières et les fonds planqués dans certaines banques africaines. Le but de leur jeu reste et demeure la ruse contre la traçabilité. Néanmoins, certaines sources laissent entendre que plusieurs associations internationales de lutte contre le blanchiment d’argent et la corruption, se préparent à intenter des actions devant la justice française contre les binationaux des deux « S », pour enrichissement illicite et détournements de biens publics. Dans le même ordre d’idée, la « Sappoticaillerie » serait également dans le collimateur de la justice française pour fraude fiscale.
Tertio, le premier ministre Kamoun n’est plus dans les petits papiers de Deby depuis un certain temps. Sa récente intervention sur Africa N°1 contre la déclaration du voisin aux pieds désormais inoxydables en Centrafrique, n’a fait que mettre l’huile sur le feu entre les deux hommes. De plus, Kamoun est également en froid avec son ancien mentor Djotodia. On rapporte que c’est Kamoun qui aurait enfoncé le clou de la chute de Djotodia à Ndjamena. Il s’avère que le président Deby l’avait reçu peu de temps avant que Amdroko ne tombe dans les mailles du filet de la Communauté internationale. Puisque les informations vont bon train en politique, Djotodia a été mis au courant de la supercherie de son ancien Directeur de Cabinet. Kamoun aurait-il donc peur du revers de la médaille ?
Sentant donc la fin venir, Mahamat devenu par la force des choses gardien du Temple de la « Sambapanzie » et la « Sappotite », tente une nouvelle « Kamounerie », en perpétuant le commerce de la haine par l’appel de pieds qu’il a fait à plusieurs factions rebelles Selekas et Antibalaks. Il aurait même pour la circonstance donné des moyens roulants à d’autres groupes armés qui lui ont déjà fait allégeance. D’ailleurs nous avions récemment fait mention des manœuvres subversives de Mahamat Kamoun dans nos colonnes. Aussi, Wilfried Sebiro de Centrafrique Libre en a également fait écho il y’a quelques jours. L’intriguant finit toujours par être victime de ses propres intrigues. L’ambition démesurée de Mahamat Kamoun risque de lui être fatal et contre productif.
En somme, il est important que tous les Centrafricains épris de paix fassent entendre unanimement leur voix, si possible avec moins de timidité, d’incompréhension, de guerre de positionnement, de leadership, de récupération politicienne et de divergence organisationnelle que lors des précédentes manifestations tant à Bangui qu’au sein de la diaspora. En agissant ainsi, il est fort possible que nous réussissons tous ensemble à imposer les mots contre les maux de notre société.
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE