Les femmes de Kabo déplorent l’absence de l’autorité de l’Etat et des forces de défense dans la ville. D’après Binesset Anastasie, présidente de l’Organisation des Femmes Centrafricaines (OFCA) de Kabo, des femmes vivent dans des conditions déplorables, elles sont souvent les principales victimes de attaques et subissent des violences de tous genres. C’était à l’occasion de la journée internationale des femmes rurales.
Ces femmes se plaignent de violences physiques, sexuelles, morales et psychologiques dont elles font l’objet. Les soixante groupements des femmes formées par la Caritas en 2013 ne fonctionnent plus. « Les matériels que la Caritas nous a donnés sont tous emportés par les hommes armés », déplore Modilalet Madeleine, présidente du groupement maraîchère. « La plupart parmi nous n’arrive pas à se rendre aux champs au-delà de 3km par peur de se faire agresser », a-t-elle ajouté.
Sous l’anonymat, une autre femme qui est dans un autre groupement affirme qu’elles ne peuvent plus faire des activités génératrices de revenu. « Nous ne pouvons plus fabriquer des savons car les bidons d’huile, et le soude caustique ont été volés par des braqueurs », s’est-elle plainte.
Ces groupements ne sont plus fonctionnels. Elles ne tiennent plus des réunions pour leurs activités génératrices de revenus qui leur permettent de répondre aux besoins de leurs familles car la plupart des hommes ont fui les exactions pour se réfugier au Tchad.
Les femmes de Kabo lancent un appel aux organisations non gouvernementales nationales et internationales de leur venir en aide.
Dans les mois passés, une femme de soixante ans et une fille de treize ans ont été violées.