La base de l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) de Bangassou fait l’objet d’un braquage dans la nuit du 14 au 15 octobre. Suite à cet acte, cette structure humanitaire a réduit ses activités. L’annonce a été faite dans un communiqué qui condamne fermement cette attaque et qui demande le respect de ces structures médicales.
« C’est vers 22 heures que cinq hommes armées ont fait irruption dans la base de Médecins Sans Frontières (MSF) à Bangassou. Ils ont commencé par voler du matériel, puis ont par la suite enlevé quatre membres du personnel pendant 30 minutes. Un des expatriés a été blessé à la tête par un coup de machette qui a nécessité une intervention chirurgicale. Sa vie n’est pas en danger », a relevé le document.
Dans un contexte instable comme celui qui sévit actuellement en Centrafrique, MSF a souligné que « le respect du travail des organisations humanitaires est nécessaire car il permet aux populations d’avoir accès aux soins médicaux. L’impact immédiat de cette attaque à Bangassou est la réduction des équipes et des activités médicales dans cette zone ».
MSF promet d’assurer les urgences vitales et maintiendra dans la mesure du possible ses activités médicales externes mais ne reviendra à son niveau d’activités médicales habituel que lorsque la sécurité pour ses équipes sera assurée.
Les personnes les plus touchées sont les populations elles-mêmes qui voient leur accès aux soins diminuer.
Dans une émission avec le RJDH mercredi dernier, Thierry Dumont, Chef de Mission MSF a rappelé les principes humanitaires et la nécessité de respecter les structures sanitaires qui appuient les dispositifs du ministère de la santé, affaiblis par les violences dans le pays.
« L’Action médicale d’abord, le témoignage, complément indissociable. Le respect de l’éthique médicale, la défense des Droits de l’Homme, le souci d’indépendance. Un principe fondateur: l’impartialité, un esprit de neutralité, responsabilité et transparence. Une organisation de volontaires et un fonctionnement associatif, sont les dix principes des MSF qui guident nos actions », a rappelé Thierry Dumont.
Les violences dans le pays ont touché des structures humanitaires dans la capitale et à l’intérieur du pays. Cela a conduit à la limitation des interventions des ONGs dans le pays. Toutefois, ces ONGs sont déterminées à poursuivre leurs actions en faveur des personnes vulnérables.