Qui pour arrêter les anti-Balaka, cette milice qui sème la pagaille en Centrafrique et handicape le processus de pacification du pays ? Ce dimanche, les hommes armés de cette milice ont encore fait parler d’eux dans le nord de Bangui.
Léa Koyassoum Doumta, la vice-présidente du Conseil national de la transition (Cnt) et des soldats centrafricains ont été pris en otage par des anti-Balaka avant d’être remis en liberté. Les soldats chargés de la sécurité de Mme Koyassoum Doumta ont été désarmés par les hommes qui ont intercepté le convoi de véhicules officiels qui revenaient d’une inhumation aux alentours de 16H. La vice-présidente du Cnt sera relâchée avec une liste revendications que les ravisseurs anti-Balaka lui ont demandé de transmettre au gouvernement de la transition. Après le convoi de Mme Koyassoum Doumta, des gendarmes sont aussi tombés dans le guet-apens de la milice ce même dimanche 18 octobre. Les gendarmes, indique-t-on ont été également désarmés et gardés en otage pendant plusieurs heures. Les anti-Balaka qui dictent ainsi leur loi dans le pays réclament entre autres, la libération de leurs membres qui ont été arrêtés récemment dans le cadre des nouvelles violences à Bangui.
Impuissance du gouvernement
La libération des otages ce dimanche est le fruit d’intenses négociations entre le gouvernement de la transition et la milice. Malgré la présence des forces internationales, le gouvernement de la transition en Centrafrique se trouve contraint de se soumettre aux caprices des individus armés qui sèment la pagaille dans le pays. Pour l’instant rien n’a filtré sur la concession faite aux ravisseurs pour obtenir la libération des otages. Mais toujours est-il qu’à cette allure, le retour de la paix en Centrafrique ne se fera pas de sitôt.