En Centrafrique, le processus de réconciliation est dans l’impasse

News

Société

Article

Société

Publié le lundi 19 octobre 2015 | Mediapart

Deuxième volet de notre série sur les suites du conflit centrafricain. Où l'on voit que, malgré les différents programmes de l'ONU et des ONG, on ne s'attaque pas au fond du problème et que les communautés restent dressées les unes contre les autres. Le conflit a fait plus de 420 000 déplacés et réfugiés, chrétiens et musulmans confondus.

De notre envoyée spéciale en Centrafrique. - De Bangui à Bria, de Carnot à Batangafo, qu'ils appartiennent aux milices antibalakas ou ex-sélékas, les groupes armés centrafricains usent aujourd'hui du même langage, celui de la communauté internationale. Et il est un sigle qu'ils affectionnent en particulier: le DDR. Démobilisation, désarmement, réinsertion. Financé dans un premier temps par la Banque mondiale, dans les années 1990, avant d'être pris en main par le PNUD des Nations unies, ce programme doit permettre aux groupes rebelles de renoncer aux armes, de se réinsérer dans le tissu social du pays, pour que les bases d'un dialogue et d'une réconciliation entre les différents acteurs du conflit – victimes comme bourreaux – puissent ...