Un groupe d’Antibalaka a menacé de s’en prendre aux autorités de la transition si les revendications qu’il a envoyées au gouvernement ne sont pas satisfaites. Il s’agit des Antibalaka qui ont retenu la vice-présidente du CNT en otage pendant quelques heures le dimanche dernier.Selon nos informations, les Antibalaka ont exigé la libération de plusieurs de leurs leaders arrêtés par les forces internationales, lors des derniers évènements de Bangui. Dans la liste de revendications remise à Léa Koyasoum Doumta, ces Antibalaka exigeraient aussi des informations sur le programme DDR, leur prise en charge ainsi que sur les élections en République Centrafricaine.
Une source proche de Léa Koyassoum Doumta a indiqué que le nom de l’ancien président de la République a fait l’objet de discussion entre les combattants avant que leur chef n’intervienne pour trancher. Cette source n’a pas pu donner plus de précision sur cette question.
Mais de sources concordantes, en remettant la liste de leurs revendications à la vice-présidente du Conseil National de Transition, ces Antibalaka ont menacé de s’en prendre aux autorités de la transition s’il n’ya pas une suite favorable « cette tendance Antibalaka a promis s’attaquer aux autorités de la transition. Ces gens là disent qu’ils vont organiser ces opérations si les revendications ne sont pas satisfaites » a expliqué à Centrafrique Libre, une source bien informée et proche de la vice-présidente du Conseil National de Transition.
Cette situation inquiète certains membres du gouvernement qui pensent que ces menaces sont à prendre au sérieux « ces bandits sont capables de tout aujourd’hui. Je pense que des dispositions nécessaires doivent être prises pour mieux protéger les autorités que ce soit au CNT, au gouvernement ou à la présidence de la République » a confié un ministre centrafricain qui a requis l’anonymat.
La brève prise d’otage de la vice-présidente a été dénoncée au Conseil National de Transition, « C’est regrettable ce qui est arrivé. Quand des hauts responsables du pays censés être protégés sont arrêtés par ces bandits, cela est plus qu’inquiétant. Aussi cela témoigne du niveau de l’insécurité que le Conseil National de Transition a toujours dénoncé mais auquel personne ne prête attention » a confié un membre du bureau du CNT qui a fait savoir qu’une réaction officielle sera publiée.
Rappelons qu’en rentrant d’un enterrement le dimanche dernier, la vice-présidente du Conseil National de Transition, Mme Léa Koyassoum Doumta et ses gardes du corps ont été pris en otage pendant quelques minutes par des Antibalaka. Les combattants ont remis à la vice-présidente, une liste de revendications. Dans la foulée, six gendarmes ont été aussi pris en otage par le même groupe avant d’être libérés suite à des négociations conduites par le gouvernement.
Diane LIGANGUE