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© AFP par ISSOUF SANOGO
La présidente de transition, Cathérine Samba Panza de la Centrafrique Photo : La présidente de transition, Cathérine Samba Panza de la Centrafrique en compagnie du président Denis Sassou Nguesso |
Quand la RCA se réveillera le monde tremblera, comme ça écrivait le journaliste M. Delpech. Cette phrase suffit à elle seule et traduit la dure pensée de l’auteur de tout ce que ce pays a enduré comme tyrannie, dictature, ignominie, tragédie, humiliation et déconsidération.
Cette crise a été un éveil, une remise en cause de l’état. Cette crise a tout détruit pour reconstruire. Il nous faut reconstruire. Et la reconstruction ne doit laisser de côté personne. Jamais, nous n’avions vu une mobilisation des centrafricains à leur sort « LIKE THIS BEFORE ». Cette crise nous unit, nous rend fort. Nous n’avons plus peur de rien. Nous avons démontré à quel point la situation de notre pays nous préoccupe, nous crève, nous donne le sentiment de ne plus rester à l’écart mais d’apporter sa part de pierre. L’amour du pays est de retour et les consciences sont pleines.
C’est lorsqu’un homme éprouve le sentiment d’être blessé, que son esprit va loin dans la forêt ramasser du bois mort pour faire du feu, le feu de la réflexion, autour duquel il rassemble ses frères à la recherche d’une solution, nous disait « notre père ».
Nous sommes capables de nous débarrasser de cette « merde ».
Nous sommes capables de nous affranchir des états mentaux qui entretiennent nos souffrances et celles des autres, pour trouver la paix intérieure et contribuer au bien commun. Il ne suffit pas de le souhaiter : il faut entrainer son esprit pour.
Le forum de Brazzaville n’aura pas suffit. Qu’il jette une base efficace. Qu’il s’attache à la grande question de la cessation des hostilités et de la partition de fait du territoire et certaines propositions et orientations judicieuses. Que le reste soit traité entre centrafricains sous le regard exercé des communautés internationales au chevet de notre pays. Leur accompagnement intelligent est indispensable.
Le tout c’est laisser ce peuple au moins une fois s’affirmer, prendre une décision difficile et ensemble. C’est affirmation de soi-même qui l’élèvera et fera sa fierté puis le sentiment d’avoir servi à son pays. La RCA va se réveiller et son développement sera fulgurant. Nous sommes sûrs.
Entrepreneur leader politique.
Robert ENZA
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