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Brazzaville: la Transition plus affaiblie qu’avant les assises?
Publié le jeudi 24 juillet 2014  |  Journal De Bangui
Ouverture
© AFP par GUY-GERVAIS Kitina
Ouverture du Forum de réconciliation nationale à Brazzaville
Lundi 21 juillet 2014. Brazzaville. Photo : La présidente de transition, Cathérine Samba Panza de la Centrafrique lors de son discours
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Selon le groupe de contact international sur la Centrafrique à l'origine de cette rencontre, la réunion de trois jours devrait s'achever ce mercredi par un engagement à cesser «toutes les violences» et la signature d'un «accord de cessation des hostilités, du désarmement des groupes armés et d'un nouveau cadre politique de la transition». Pourraient alors suivre, dans quelques semaines, et si les armes se taisent pour de bon, un dialogue inter-centrafricain dans le pays et dans les camps de réfugiés, avant un éventuel forum national de réconciliation et de reconstruction en octobre à Bangui.

C’était l’idéal absolu à atteindre par les près de 170 participants à Brazzaville. Mais à quelques heures de la fin de la réunion les incertitudes du début re-surgissent et persistent. Au deuxième jour, la Séléka dans sa déstabilisation de la Centrafrique a appliqué la tactique de la chaise vide. Résultat : les travaux de deux commissions sur les trois ont été suspendus malgré la signature d’un code de bonne conduite. Une posture volontairement irrespectueuse pour leur vis-à-vis de leurs interlocuteurs et notamment les antibalaka extrêmement surpris de la déclaration de l'ex-rébellion de la Seleka qui réclame la partition de la Centrafrique alors que les deux groupes s'étaient mis d'accord sur la signature d'un accord de cessation des hostilités à Bangui déjà. Pour Sébastien Wenezoui, n°2 du mouvement et l'un des membres de la délégation anti-balaka à Brazzaville, «Il n'y a aucune raison de demander la partition» de la RCA.

Brazzaville était donc l’occasion de mettre tout en œuvre pour voir la RCA s’en sortir. L’espoir viendrait-il de l’arrivée de neuf chefs militaire de l'ex-rébellion Séléka à Brazzaville pour tenter de sortir de l’impasse? «La décision d'aller chercher [ces personnes] à Bangui est un plan B», a déclaré à l'AFP un responsable au ministère des Affaires étrangères congolais. Les autorités congolaises qui organisent le Forum au nom de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) ont indiqué avoir repoussé à 15h00 (14h00 GMT), ce mercredi 23 juillet la cérémonie de clôture censée aboutir à un engagement des parties concernées à cesser toute violence, et à la signature d'un accord de cessation des hostilités et de désarmement des groupes armés, préalables à un nouveau processus politique. Celle-ci était prévue initialement à 09h00 (08h00 GMT).

Est-ce une déception pour tous?
La Centrafrique est-elle définitivement devenue un no mans land ? La médiation saura-t-elle maintenir les protagonistes autour de la table, sans qu’un autre groupe ne fasse le caprice de ne pas vouloir rester. Car dès le départ, du côté de la Séléka et des anti-balaka, les divisions internes avaient compliqué le choix d'un interlocuteur assez représentatif et influent pour engager un processus de paix solide. La classe politique et la «société civile», elles, se sont divisées sur l'opportunité d'aller à Brazzaville, certains réclamant que la réunion se tienne à Bangui. On le savait, malgré la bonne volonté des autorités de transition et les médiateurs, que cette question de la représentativité et le peu de temps prévu pour la rencontre risquaient «de peser sur sa réussite et sur la mise en œuvre des décisions qui y seraient prises» disait un observateur averti. Les partis politiques et chefs religieux centrafricains - toutes confessions confondues – n’ont-ils pas eu raison d’annoncer leur refus de se rendre à Brazzaville, jugeant plus opportun d'organiser le forum dans leur pays. N’est-ce pas, un coup fatal à la transition qui repartira de Brazzaville plus affaiblie que jamais?
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