Les ex-rebelles de la Séléka, majoritairement musulmane, ont annoncé mercredi leur intention de signer dans la journée un cessez-le-feu avec les milices chrétiennes "anti-balaka" en République centrafricaine.
"Nous signerons un accord de cessation des hostilités cet après-midi", a dit à Reuters le colonel Youssouf Ben Moussa, un haut responsable de la coalition, joint par téléphone dans le nord de la RCA.
"Notre requête concernant la partition du pays (entre un Nord musulman et un Sud chrétien, NDLR) a été abandonnée", a-t-il ajouté. Cette demande est obsolète maintenant, nous nous sommes mis d’accord sur un partage du pouvoir."
Les délégués de la Séléka présents à Brazzaville dans le cadre de pourparlers entamés lundi pour mettre un terme aux violences qui ont fait des milliers de morts et un million de déplacés ont confirmé cette information mais refusé de donner davantage de détails avant la signature de l’accord.
L’appel de la Séléka en faveur d’une partition du pays avait fait planer le risque de faire dérailler les négociations, qui réunissent 169 délégués représentant le gouvernement de transition, la société civile et différents groupes armés centrafricains.
Les pourparlers visent à conclure un cessez-le-feu et à aboutir au désarmement des ex-rebelles de la Séléka et des milices chrétiennes "anti-balaka".
Les tensions communautaires restent vives en Centrafrique plus d’un an après le coup d’Etat de l’ex-Séléka en mars 2013 qui avait été suivi par une série d’exactions entre les civils, notamment chrétiens.
Cette vague de violences avait provoqué la réaction des anti-balaka, des milices d’auto-défense majoritairement chrétiennes, qui s’en étaient en retour pris à la communauté musulmane.
(Christian Elion, Bate Felix, Jean-Stéphane Brosse et Marine Pennetier pour le service français)