Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et la FAO ont présenté leur préoccupation relative à la situation agropastorale, le lundi dernier lors d’un point de presse. Ces organisations ont proposé la relance de ces deux secteurs, comme vecteur de la stabilisation du pays.
Le FAO et le PAM ont mis l’accent sur les critères de la lutte contre la sous-alimentation en Centrafrique. « Les intérêts des agriculteurs, des éleveurs, des commerçants et des consommateurs doivent être satisfaits conjointement », a relevé Marc Dufumier, professeur émérite.
Il a souligné que les activités agricoles permettent aux acteurs de gagner des ressources. « Le maraîchage est une activité de proximité qui permet de créer des emplois pour des populations désœuvrées et fournir une alimentation complémentaire », a-t-il ajouté.
« Cette relation entre les éleveurs et les agriculteurs doit être perpétuelle et mutuelle. Les bœufs fournissent des engrais organiques et naturels, les cultivateurs les ramassent afin de fertiliser le sol. Les produits agricoles sont vendus aux consommateurs qui sont aussi des éleveurs », a analysé Marc Dufumier.
Etienne Ngounio-Gabia, chargé de programme à la FAO, a relevé que la crise a fragilisé tous les efforts consentis par les agriculteurs et les éleveurs. « Le fait de partager les produits agricoles avec les bergers et les fumiers produits par les bœufs avec les cultivateurs est une possibilité de retrouver une cohésion perdue », a-t-il suggéré.
Des expositions ventes et la projection d’un documentaire sur le développement agropastoral, sont les activités qui vont se dérouler du 30 au 31 octobre à l’Alliance Française de Bangui.