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Viols en RCA: trois soldats identifiés
Publié le jeudi 22 octobre 2015  |  Journal de Bangui
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© Autre presse par DR
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Difficile de savoir à quelle vitesse avancent les investigations. Les autorités françaises cherchent depuis avril à éclaircir les accusations de viols sur enfants par des soldats français en Centrafrique. Un rapport sur ces accusations, rendu public en avril dans The Guardian, et concernant des actes qui auraient été commis entre décembre 2013 et 2014, avait valu l'ouverture d'une enquête par le trois soldats auraient été formellement identifiés.

Les informations diffusées jusqu'alors faisaient état de «très peu» de soldats identifiés. D'après les informations de la radio, ils sont donc au nombre de trois, sans que l'on sache depuis quand. Ces trois militaires auraient imposé fellations et sodomies en échange de nourriture,apprend-on.

Treize soldats au total sont actuellement mis en cause par des . Lors de la révélation de l'affaire, il était question de 14 militaires français impliqués dans des accusations par les enfants. En septembre, la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), dont relèvent les militaires impliqués, avait toutefois indiqué avoir reçu le signalement de 17 cas d'allégations d'exploitation et d'abus sexuels, dont treize impliquant des soldats. [i "Treize impliquent des militaires, l'un porte sur des allégations contre notre police, un cas implique un civil et pour deux autres cas l'identité des auteurs est inconnue", avait détaillé la Minusca.

La mention des soldats impliqués par les enfants, sous forme de surnoms -Alpha, Buzz, Virgile-, complique leur identification ainsi que la vérifications des accusations. Certains enfants auraient ainsi reconnu avoir imaginé les viols. Tous n'ont cependant pas encore été entendus.

"Trop peu de cas font l'objet de poursuites"

À la suite de la première mise en cause d'un civil de la Minusca, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait annoncé qu'il "n'hésiterait pas à rapatrier des contingents entiers" de Casques bleus s'ils commettent des exactions et que leurs pays d'origine ne les sanctionnent pas. "Trop peu de cas font l'objet de poursuites et les sanctions ne sont pas assez fermes", avait-il déploré, appelant les Etats à poursuivre en justice les coupables de façon systématique, y compris en instaurant «des cours martiales sur place». "Tout retard ou silence contribue à une impression d'impunité", avait-il martelé.

Informé dès juillet 2014 de ces accusations, le ministre de la Défense français, Jean-Yves Le Drian, avait saisi la justice française et lancé une enquête interne, mais sans dévoiler l'affaire. Ce silence lui a été reproché lorsque le scandale a éclaté. En juin, une enquête de l'ONU a été annoncée. La Centrafrique a également fait savoir qu'elle comptait engager des «poursuites» contre des militaires français.

Les membres du personnel civil ne sont pas sujets aux mêmes règles que leurs collègues militaires et policiers chargés du maintien de la paix. Selon les règles de l'ONU, c'est aux États membres d'enquêter et de poursuivre leurs soldats, ce qui explique que la France ait ouvert une enquête préliminaire en juillet 2014. En juillet dernier, deux magistrats français se sont ainsi rendus à Bangui, la capitale centrafricaine, afin d'y entendre les enfants se disant victimes d'abus. Le cas le plus récent impliquant un civil, le bureau d'enquête interne des Nations unies et les autorités centrafricaines ont été averties pour donner suite à l'affaire.
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