A la question de savoir si le général Mohamed Moussa Dhaffane serait intéressé par l’appel de ralliement adressé par Nourredine Adam à Ali Darass et Mahamat Amath Ali-Issène alias Alkatim, celui-ci répond non.
"Non je ne le rejoindrai pas. Je pense que nous avons été ensemble, nous sommes arrivés à Bangui le 24 mars 2013 et avons pris le pouvoir. Je n’avais pas été compris parce que moi j’avais une vision fondée sur l’intérêt général. Depuis ce jour, je pense que la greffe n’a pas pris et si la greffe n’a pas pris, ce n’est pas la peine", a-t-il déclaré.
Le refus de rallier Nourredine est également partagé par les leaders de l’Union pour la Paix en Centrafrique, (UPC) et le Mouvement Patriotique pour la Centrafrique (MPC), selon le général Moussa Daffhane. "J’ai échangé avec le général Alkatine et le général Ali Darass qui ne sont pas favorables à la demande de ralliement lancée par le général Nourredine Adam", a-t-il ajouté.
A contrario, l’ancien 2ème Vice-président de la Séléka a lancé "un appel solennel à tous les combattants de l’ex-Séléka de toute tendances confondues de comprendre aujourd’hui que le chemin des armes n’aboutira jamais et que le temps est à la concertation. Ceux qui se sentent marginalisés doivent venir se mettre autour de la table. Je leur demande de suivre le chemin que j’ai tracé depuis le Forum de Bangui jusqu’aujourd’hui."
Sur la présence de Nourredine à Kaga-Bandoro, Mohamed Moussa Dhaffane dit tout ignorer de ses tenants et aboutissants. "Je ne suis pas en contact avec le général Nourredine. Donc je ne connais pas ses objectifs et je ne sais pas qu’est ce qui a poussé le mouvement d’hommes jusqu’à Sibut. Pour moi, c’est une condamnation et je condamne fermement le fait qu’aujourd’hui les gens prétendent prendre les populations civiles en otage", estime-t-il en conclusion.
La réaction intervient dans un contexte marqué par des combats, il y a une dizaine de jours, entre les forces internationales et les troupes de FPRC du général Nourredine, la concentration des troupes de l’ex-Séléka à Kouango dans la Ouaka et le séjour à Kaga-Bandoro de l’ancien 1er Vice-président de la Séléka, Nourredine Adam malgré son interdiction de voyager par le conseil de sécurité de l’ONU.