Séjournant depuis mardi 20 octobre dernier en terre centrafricaine, le Secrétaire général adjoint des Nations unies en charge de secours humanitaires Stephen O’Brien a achevé sa visite ce jeudi 22 octobre 2015. A l’issue de cette visite qui l’a conduit dans les sites de déplacés de Bangui, notamment à l’église Saint Sauveur et au Km5, ainsi qu’à l’intérieur du pays à Dékoa, O’Brien a annoncé un nouveau financement en vue d’appuyer l’action humanitaire en RCA. « Suite à ma visite, j’annonce un nouveau financement de 12 millions de dollars américains soit 6 milliards de Francs Cfa du Fonds d’urgence des Nations unies pour appuyer la réponse humanitaire. » a-t-il déclaré lors de la conférence de presse qui a sanctionné la visite.
De l’impression qui s’est dégagée de la visite du Secrétaire général Adjoint, il affirme avoir vu de ses propres yeux le désarroi de la population centrafricaine. « J’ai pu me rendre compte de la souffrance et de la résilience des populations déplacées suites aux évènements récents. J’ai pu observer de l’autre côté, la grande générosité du peuple centrafricain, en particulier celle démontrée par des milliers de personnes envers leurs frères et sœurs qui sont dans le besoin. C’est pourquoi, je voudrais m’adresser au peuple centrafricain pour lui exprimer toute ma solidarité dans cette période difficile. Il ne faut pas que les actes posés par certains individus puissent vous décourager dans votre détermination pour un avenir meilleur. » a noté O’Brien.
Sur les perspectives, puisqu’il s’agit justement de constater personnellement la réalité humanitaire en vue du renforcement de son plaidoyer, le Secrétaire général Adjoint a indiqué que « les défis les plus importants en RCA, c’est de poursuivre et d’accroître l’assistance aux personnes vulnérables, en additionnant les services sociaux de base. Aussi, il faut assurer la protection des civils, car comment les gens peuvent se sentir en sécurité quand il y a des violences fragmentées ? Certes, l’impression générale montre l’amélioration de la situation sécuritaire, on voit des gens qui circulent, mais toutefois, l’on doit reconnaitre que la situation reste fragile et qu’un petit incident peut avoir des conséquences dramatiques. C’est justement là que nous devons le plus investir avec la contribution des personnes de bonne foi. »
Pour terminer, O’Brien rassure quant au soutien indéfectible des Nations unies au peuple centrafricain : « Soyons clairs que les Nations unies dans toutes leurs formes sont déterminées et resteront engagées aux côtés du peuple centrafricain dans cette période difficile. »
Bangui, Fred KROCK Pour CNC