Faciliter l’accès à la justice aux victimes des violences sexuelles et lutter contre l’impunité ont été au centre d’une série de formations lancées par l’Association du Barreau Américain (ABA). Une activité lancée le lundi 26 octobre à l’intention des acteurs judiciaires centrafricains.
Il s’agit de rendre efficace et professionnel le travail des acteurs judiciaires, entre autres les avocats, magistrats, greffiers, secrétaires de parquet et officiers de police judicaire (OPJ), selon Richard Malengule, directeur pays de ABA-ROLI.
Durant ces rencontres, les participants vont bénéficier des connaissances dans la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre.
« La situation est tragique, la crise actuelle n’a fait que accentuer le taux de violence à l’égard des femmes et des jeunes filles. Je pense qu’il faudra agir, dans une dynamique intégrée en conjuguant les efforts de tous les acteurs de la chaine pénale pour que tous les aspects soient pris en compte et que les lois soient appliquées », a souhaité Eugénie Yarafa, ministre des Affaires Sociales.
Cette série de formations lancée ce lundi va durer un mois. C’est la réponse à une des préoccupations du gouvernement centrafricain, a témoigné le ministre d’Etat à la Justice et Garde Seaux, Aristide Sokambi, représentant le Premier ministre.
« Je voudrais rappeler que les Etats généraux de la justice tenues en 2012, avaient fortement décrié l’insuffisance numérique du personnel et l’absence de la formation contenue. Cette situation a des conséquences négatives sur le fonctionnement de nos services judiciaires », a-t-il conclu dans son allocution.
Le plan de formation des acteurs judiciaires prévoit du 27 au 30 octobre, la formation des avocats, du 03 au 06 novembre, celle des magistrats de parquet, tandis que pour les magistrats de siège interviendra du 10 au 13 novembre et à la fin celle des officiers de police judiciaire du 24 au 27 novembre 2015.
L’initiative pour l’Etat de droits de l’Association du Barreau Américain est un programme de développement international qui promeut l’Etat de droits à travers la collaboration avec des partenaires nationaux pour la mise en place d’institution solides et des sociétés qui, à travers une bonne administration de la justice, favorisent le développement socioéconomique et le respect de la dignité humaine.
Dans le cadre de lutte contre les violences sexuelles et l’accès à la justice, trois sur sept cliniques juridiques ont été installées à Bangui, Bouar et Bimbo.