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© Autre presse par DR
Le Général Mohamed-Moussa Dhaffane |
La sortie médiatique de Moussa Dhaffane sur la partition de la République Centrafricaine a suscité des réactions favorables dans les villes actuellement dominées par les éléments de la Séléka. En plus de la marche de soutien à l’idée de partition enregistrée au km5 à Bangui, trois autres villes ont connu des manifestations favorables à cette idée.Bria (nord), Ndélé et Birao (extrême nord) sont les villes où des manifestations de soutien à l’idée de partition ont été enregistrées après que Moussa Dhaffane depuis Brazzaville ait relancé la question de partition de la République Centrafricaine. Selon les informations de Centrafrique Libre, à Bria, c’est quelques dizaines de personnes, toutes de confession musulmane qui étaient sortie dans la rue pour dire oui à cette idée. Moustapha, joint dans cette ville a donné les raisons de leur mouvement en ces termes « ce n’est pas pour rien que les gens ont décidé de sortir dire oui à la partition. Nous ne l’avons pas souhaité mais cela nous a été imposé par les frères du sud qui pensent que nous ne pouvons rien faire. Aujourd’hui, nous sommes décidés à aller vers la division sans cela, la guerre risque de continuer ».
A Ndélé, des musulmans sont aussi sortie dire oui à cette idée qui selon eux constitue la solution à la crise centrafricaine. « La crise a trop duré. Il faut en finir une fois pour toutes. La solution qu’il faut c’est de diviser le pays. Nous pensons que cette solution convient à tout le monde y compris les frères qui sont de l’autre coté. Ce n’est pas la première fois que cela arrive. Notre position est claire, c’est pour cela que nous avons tenu à l’exprimer pour montrer à la communauté internationale que, l’idée de la partition ne vient pas seulement d’un petit groupe » a expliqué un manifestant de la ville de Ndélé.
A Bria, la manifestation a été signalée mais, elle a été selon nos sources de petite envergure. « Ce n’est qu’un groupuscule qui a manifesté. » a confié un témoin.
Il n’est pas superflu de signaler que ces trois villes où ces manifestations de soutien à l’idée de partition ont été signalées sont sous l’emprise de la coalition Séléka depuis que Michel Djotodia a quitté le pouvoir de l’Etat. C’est dans ces villes que tous les ex-Séléka qui avaient inondé la capitale centrafricaine, ont replié. Ceux-ci règnent aujourd’hui en maitres incontestés. Moussa, un musulman dans la ville de Birao s’est opposé à cette idée. Il a précisé à Centrafrique Libre que « l’idée de la partition est une aventure qui ne se justifie pas. Il y a trop de pression ici. Beaucoup de mes frères musulmans qui sont sortis hier dans la rue pour soutenir cette idée, ne l’ont pas fait par conviction. Pour certains, c’est sous le coup de la colère, d’autres c’est par fanatisme ou pur suivisme. Je pense que tout cela ne peut pas apporter des solutions. C’est la Séléka qui a crée la crise, il n’est pas question qu’elle se cache derrière cette idée. Il est possible de dépasser cette situation mais il faut éviter nous qui avons crée le problème, il ne faut pas se cacher et éviter d’affronter le problème. Les leaders de cette rébellion doivent cesser avec la manipulation ».
Même si Moussa Dhaffane s’est excusé à la clôture des travaux, l’idée qu’il a relancée est en train de faire son chemin.
Diane LINGNAGUE
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