Bangui - Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en Centrafrique, Parfait Onanga-Anyanga, a appelé tous les Centrafricains à la retenue pour éviter une spirale de violence aux conséquences lourdes et rassuré la population sur la présence sur le terrain de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) et de ses partenaires pour éviter une escalade de la violence.
« La MINUSCA condamne fermement le recours à la violence pour régler toute sorte de divergence. Nous appelons à la retenue pour que les événements malheureux de ces derniers jours ne se transforment en un drame plus grand qui pourrait entrainer davantage de pertes de vie et des dégâts matériels et faire reculer la paix», a déclaré le Chef de MINUSCA, dans un message diffusé ce mercredi sur les ondes de Guira FM, la radio de la Mission.
Onanga-Anyanga réagissait suite aux incidents enregistrés lundi et mardi à Bangui. Des incidents ont été également enregistrés à Bambari et Bria mais ont été vite maîtrisés.
« Nous lançons un appel à toutes les personnes de bonne volonté », a-t-il ajouté en exhortant les leaders religieux, les leaders communautaires, la société civile, la classe politique et les autorités nationales à élever leurs voix « pour éviter une escalade et une violence stérile ».
Dans son message, Onanga-Anyanga a rassuré la population en évoquant la coordination entre la MINUSCA et ses partenaires, notamment l’opération Sangaris, pour éviter l’escalade de la violence.
« Nous avons travaillé en très bonne intelligence avec Sangaris. Nos forces ont été à pied d’œuvre toute la nuit. Nous sommes présents, nous serons dans les quartiers les plus difficiles », a dit le Représentant spécial de l’Onu, tout en réaffirmant la disponibilité de la MINUSCA à travailler avec tous les Centrafricains, « quelque soient leurs diversités, afin que le pays sorte de cette situation qui est tout simplement inacceptable ».
Il a également dénoncé les violences perpétrées contre les forces internationales notamment la MINUSCA mardi dernier et contre les travailleurs humanitaires, en septembre dernier.
«Que ces violences cessent. La présence de ces internationaux dans le pays ne vise rien d’autre qu’à aider ce pays à traverser ces moments difficiles et à promouvoir toute l’œuvre de réconciliation qui est si indispensable pour que la Centrafrique renoue avec la paix, la stabilité et la prospérité pour tous », a conclu Onanga-Anyanga
BB/of/APA