La presse centrafricaine est en deuil. Le journaliste et cameraman de la télévision centrafricaine Marcelin Gbodo a rendu l’âme le 26 octobre de ce mois
Travailleur talentueux, il était très respecté pour son grand professionnalisme en dépit des moyens qui ont toujours fait défaut à cette institution qui aurait pu être un miroir comme c’est le cas partout ailleurs dans le monde. Quelques uns de ses collègues lui ont rendu un vibrant hommage:
Pascale Gaby
« C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès de Marcelin Gbodo, réalisateur et cadreur centrafricain avec qui nous avons travaillé sur de nombreux projets dont le film documentaire Bêafrîka.
Il n’était pas qu’un collègue, mais aussi un ami. Un partenaire avec qui travailler, était à la fois instructif et agréable.
Passionné par les métiers de cinéma, même sur son lit d’hôpital, il n’avait qu’une obsession « Quand va t’ il enfin reprendre sa caméra? »
Dévoué, humble, positif, humaniste… autant de qualités qui font de lui une personne rare à rencontrer.
La Télévision Centrafricaine n’a pas perdu qu’un employé, mais un homme talentueux et professionnel.
L’État Centrafricain n’a pas perdu qu’un citoyen, mais un artisan de la paix, qui lors des tournages sur le terrain, prenait toujours le temps de sensibiliser, de prôner les messages de tolérance, et de prodiguer des conseils même dans des contextes tendus et difficiles.
Notre équipe n’a pas perdu qu’un collègue, mais aussi un enseignant et un frère. Nous avons tant appris en sa présence alors, pour nous, il ne s’agit pas d’un adieu, car il va rester présent à travers les valeurs humaines et l’amour du métier qu’il nous a légué ».
Thierry Anatole M’Bomba Mebourou
« ADIEU MARCELLIN GBODO ! Tu es de ceux qu’on appelle force cachée et invisible de la télévision centrafricaine ! Tu as fait la force de cette maison que beaucoup ont abandonné mais que tu n’as pas cessé d’aimer ! L’ingratitude de l’administration envers toi ne t’a jamais découragé. Au contraire ! Elle t’a poussé à lui démontrer que tu n’as rien à envier aux ingénieurs et que sans toi…!
Va en paix Marcellin ! Que la terre de tes ancêtres te soit légère! Adieu Confrère ! Tu empruntes aujourd’hui le chemin que nous sommes condamnés à emprunter tôt ou tard »
Nicolas Djamndo
»Mon collègue du Lycée de Fatima et confrère à la Télévision Centrafricaine. Je suis effondré par cette triste nouvelle. Bon cœur, souriant, aimable, Compétent, tu as toujours su montrer ta disponibilité chaque fois que tu es sollicité. Je pleure ta disparition, le dernier frère qui me reste, comme on a l’habitude de se dire. Marcelin, va en paix mon frère. Toutes mes condoléances à la famille et à toutes mes consœurs et tous mes confrères de la Télévision Centrafricaine ».