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Une femme à la tête l`Autorite nationale des élections
Publié le vendredi 30 octobre 2015  |  Corbeau News Centrafrique
Marie-Madeleine-Hoornaert
© Autre presse par DR
Marie-Madeleine-Hoornaert N`Kouet, présidente de l`ANE
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L’Autorité nationale des élections (ANE) centrafricaine, chargée d’organiser les élections présidentielle et législatives prévues en principe avant la fin de l’année, a nommé une femme à sa tête, a rapporté jeudi la radio-télévision nationale à Bangui.
Marie-Madeleine N’kouet Hoornaert, précédemment rapporteuse générale de l’ANE, remplace Dieudonné Kombo Yaya, qui a démissionné début octobre, en évoquant des « pressions » pour organiser les scrutins dans un délai trop court selon lui.
Après de précédents reports dans un pays toujours instable après les violences intercommunautaires de 2013-2014, les autorités de la transition avaient fixé au 18 octobre le premier tour de la présidentielle et des législatives.
Auparavant, un référendum constitutionnel censé se tenir le 4 octobre n’a pas eu lieu.
M. Kombo Yaya, président démissionnaire de l’ANE a justifié sa décision en pointant du doigt « des pressions de la présidence centrafricaine et de la communauté internationale » pour organiser les élections avant la fin de l’année, alors qu’une partie de la classe politique estime que le pays n’est pas prêt, pour des raisons financières et sécuritaires.
Un projet de nouveau calendrier de l’ANE propose que le référendum constitutionnel ait lieu le 6 décembre 2015, le 1er tour des élections présidentielle et législatives le 13 décembre et un éventuel second tour le 24 janvier.
Les différentes institutions de la transition doivent mener des consultations jusqu’à la fin de la semaine sur ce calendrier. En cas d’accord sur ces dates, il serait alors officialisé la semaine prochaine.
Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par une rébellion à dominante musulmane, la Séléka, a plongé l’ex-colonie française, déjà très instable, dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries de masse entre communautés musulmanes et chrétiennes en 2013 et 2014, dont le pays peine toujours à se relever.
Fin septembre, Bangui a connu un regain de violences qui ont fait au moins 36 morts et près de 30.000 déplacés en quelques jours.
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