Après des violences qui ont touché ces derniers jours les 3e, 2e et 6e arrondissements, faisant plusieurs morts et plus d’une centaine de maisons brûlées, la Cheffe d’État de transition a brisé le silence pour dénoncer le complot des partisans de l’accord de Nairobi et donne le feu vert aux forces de défense nationale à appuyer les forces internationales pour assurer la sécurité de la population.
« Face au danger qui menace la population, j’ai instruis nos forces de défense et de sécurité nationales de se joindre aux troupes internationales pour s’interposer entre les parties au conflit et frapper les récalcitrants qui persistent dans la voie de la violence. Ainsi, les FACA, la Gendarmerie et la Police Centrafricaine vont être plus actives sur le terrain aux cotés de la SANGARIS et de la MINUSCA », a déclaré Catherine Samba Panza.
Catherine Samba Panza a fait observer que malgré leurs interventions conjointes, les ennemis du peuple ont « frappé durement ». « Cela démontre à quel point ces derniers sont déterminés à détruire la paix si chèrement retrouvée par les efforts conjugués des populations à tous les niveaux depuis mon accession à la tête de l’Etat », a-t-elle ajouté
« Je m’incline devant la mémoire de tous les soldats qui ont payé de leur vie en combattant pour la paix. Je salue la bravoure et la détermination de toutes les troupes nationales et internationales », selon Catherine Samba-Panza.
« En ma qualité de Chef Suprême des armées et de première garante de la sécurité du peuple centrafricain, j’ai demandé à la MINUSCA de mettre à la disposition de nos forces de défense et de sécurité nationales les armes de l’armée nationale sous séquestre, ceci afin de renforcer les capacités d’actions de nos troupes engagées dans les combats. J’y veillerai personnellement », ajoute la présidente de la transition.
Catherine Samba-Panza a aussi relevé qu’elle a demandé aux forces internationales de redoubler d’efforts conformément à la résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies en utilisant les « moyens forts aux cotés de nos troupes pour traquer les auteurs de ces troubles et les mettre hors d’état de nuire. »
Cette adresse à la nation intervient une semaine après des violences qui paralysé une partie des 2e, 3e et 6e arrondissements de Bangui. Ces violences ont faits une dizaine de morts, des blessés et plus de cent (100) maisons pillées et brulées. Des milliers de personnes ont regagné les sites des déplacés et des familles d’accueil.