Bangui -
La Présidente de la transition centrafricaine, Catherine Samba-Panza, a vivement condamné les violences communautaires qui secouent Bangui, estimant qu’elles sont le fait d’hommes politiques ayant peur d’aller aux élections car convaincus d’être battus.
La présidente qui s'adressait à la nation, lundi soir, a recommandé à ses compatriotes à ne pas se sentir abandonnés par les autorités face aux ‘'fauteurs de troubles''.
Le gouvernement se bat nuit et jour aider la Centrafrique à sortir du cercle des violences, a-t-elle souligné avant de lancer à l'endroit de la population : ‘'Organisez-vous en groupes d'auto-défense pour dénoncer les fauteurs de troubles afin que notre patrie soit protégée''.
Depuis cinq jours, des violences s'étant soldées par des pertes en vie humaine et la destruction de biens ont été notées dans les quartiers sud de la capitale centrafricaine..
A ce propos, Catherine Samba-Panza a reconnu l'inefficacité des forces de la Minusca à enrailler l'insécurité à Bangui avant de leur demander de se reprendre en agissant vigoureusement contre les ennemis de la paix.
Pour ce faire, les forces internationales devraient réarmer certains éléments des Forces armées centrafricaines afin qu'elle les appuient sur le terrain. Sans l'apport des forces intérieures l'insécurité persistera en RCA, a-t-elle estimé.
La présidente a en outre demandé à la justice centrafricaine et internationale de réactiver ses mécanismes judiciaires afin de poursuivre les auteurs de ces violences.
Parlant du processus électoral, elle a relevé que l'organisation des élections se passe bien et que bientôt seront publés le nouveau calendrier électoral ainsi que les listes électorales.
Ainsi, elle a tenu à rassurer la population qui, d'après elle, s'est inscrite massivement pour le vote aux élections lesquelles auront ‘'bel et bien lieu'' courant décembre 2015.
Catherine Samba-Panza n'a toutefois pas exclu ‘'un glissement'' du second tour des élections jusqu'en début 2016.
Parlant de la venue du Pape François le 29 novembre prochain, elle a estimé que les violences visent à empêcher cette visite qui est une occasion d'asseoir la paix et la cohésion entre les Centrafricains de tout bord.
BB/cat/APA