Les pouvoirs publics et la classe politique réagissent aux violences intercommunautaires qui ont secoué le 6ème arrondissement de Bangui. L’enlèvement et probablement l’assassinat des éléments de l’Union pour la Paix en Centrafrique à Combattant dans le 8ème arrondissement a créé de nouveau un climat de violences au nord-est de la capitale centrafricaine. Si C. S-Panza pointe du doigt les signataires des engagements de paix en Centrafricains et les qualifiant d’ennemis de la paix, le MLPC a appelé à une action urgente envers les habitants des zones chaudes de la capitale.
Selon Catherine Samba-Panza, « les signataires des engagements de paix ne sont pas sérieux ».
Samba Panza qui s’adressait ce 02 novembre à la nation accusait les groupes armés signataires des engagements de paix en République Centrafricaine. « Les groupes armés signataires des engagements de paix en Centrafrique ne sont pas sérieux. Ils ont pris pour prétexte l’embuscade tendue aux éléments de l’UPC en déplacement privé vers l’aéroport de Bangui pour accentuer la déstabilisation de la transition et saboté la visite annoncée du Pape », a déclaré la présidente qui a bonne conscience que « tant qu’une action vigoureuse n’est pas menée contre ces malfrats du km5 connus de tous, la paix restera problématique ».
Elle a souhaité que les forces de sécurité intérieure soient plus actives. « Nous avons demandé à cet effet à la Minusca de mettre à la disposition de ces dernières les armes saisies et stockées aux Camps M’Poko et de Roux à Bangui », a déclaré la cheffe de l’Etat de la transition.
Le MLPC appelle à l’ouverture des couloirs humanitaires
C’est à travers un constat amer que le président du MLPC a entamé sa déclaration. « Nous avons beaucoup pleuré, nous avons beaucoup versé de sang, nous avons perdu beaucoup de compatriotes, des vies des jeunes ont été perdues, des avenirs ont été assombris, l’année scolaire qui vient de commencer devient une épreuve pour nos enfants… », rappelle le président du MLPC.
Aux Centrafricains et à la communauté internationale, Martin Ziguélé a fait des adresses fermes. « Je ne demande qu’une seule chose aux Centrafricains : arrêtez ces tueries. Il n’y a rien qui puisse justifier la poursuite de cette politique de haine. Je demande également aux forces internationales qui vivent avec nous ce qui se passe, de se doter des moyens si c’est un problème de moyens; de se doter des moyens politiques, militaires et sécuritaires pour arrêter la descente aux enfers de ce pays », a-t-il déclaré.
Face aux conditions de vie dramatiques que vivent certaines populations, le candidat à la présidentielle du MLPC a noté qu’ « il faut qu’il y ait des couloirs humanitaires qui permettent à nos compatriotes qui sont enfermés dans leurs quartiers respectifs de sortir, de regarder le spectacle de ce qui se passe dans ce pays, de se ravitailler, de permettre aux enfants d’aller à l’école ».
Ces réactions sont faites alors que règne toujours sur le terrain un climat incertain. Dans les différents quartiers du 6ème qui jouxtent le 3ème arrondissement, des coups de feu continuent à être entendus et les populations ont gonflé certains sites des déplacés. Le bilan d’une dizaine de morts et d’une vingtaine de blessés circule présentement à Bangui.