Les mercenaires du km5 égorgent le retraité Yawilhit à son domicile au quartier Cattin

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Publié le mercredi 4 novembre 2015 | Centrafrique Libre

Abandonnés par Mme Samba-panza, par des généraux et officiers corrompus des FACA, le pouvoir public, les partis politiques, et les candidats à la présidentielle aux ordres des puissances occultes qui ont pourtant des milliers de soldats sur leur territoire, des dizaines de centrafricains meurent tous les jours comme des mouches.

Le retraité Yawilhit vient de gonfler la longue liste des victimes des politicards et sanguinaires de la RCA. Il a été égorgé à son domicile situé au quartier Cattin par les mercenaires du KM5 en furie dans la nuit du vendredi au samedi dernier. Les assassins menaient une grande opération de représailles sanglantes suite aux lynchages mortels de trois membres de leurs communautés à Nzangognan, situé dans le 6è arrondissement. Selon des sources concordantes le retraité qui n’avait visiblement rien à se reprocher avait refusé de partir de son domicile lorsque la population de Cattin s’était mise à s’enfuir à l’annonce de l’arrivée des hordes de barbares du KM5 voisin.

Sans pitié et comme dans un film d’horreur, les sanguinaires du KM5 l’ont aussitôt égorgé alors qu’il tentait de leur ouvrir le portail de sa concession. Il serait avec l’un de ses enfants qui a réussi à se mettre à l’abri.

Notons que plusieurs demeures du coin ont été visitées par effraction et détruites.

Plusieurs villas et maisons du quartier ont subi la loi de ces sauvages qui semblent bénéficier de la complicité des soldats de la communauté internationale et des politicards centrafricains décidés à consentir des sacrifices humains pour le pouvoir et le maintien de ce pays riche dans son état moyenâgeux.

Les habitants des quartiers Cattin, Kokoro Ali, Gbaya dombia, Makambo, Kpètènè, 92 logements, Nzangognan, Gbatouri, ont pris leurs jambes à leur cou pour avoir la vie sauve. L’église de St Jacques de Kpètènè et Padre Pio de Guitangola et plusieurs centres d’hébergements ont enregistré des nouveaux réfugiés.

Les quartiers Bimbo, Pétévo, Bruxelles, Lakouanga ont accueuilli les membres de leurs familles en provenance des quartiers touchés. Selon le correspondant de Centrafrique Libre, quelques courageux ont bravé la peur pour repartir dans leurs maisons qu’ils ont quittées précipitamment à l’heure où nous mettons cet article en ligne.

Cette expédition punitive des mercenaires de la Séléka a fait un bilan jamais égalé. Au moins une centaine de maisons ont été attaquées et des dizaines de personnes égorgées.La plus grande église protestante baptiste du quartier Kina a été incendiée par les mercenaires de l’enclave du KM5.

La maison des jeunes du quartier Fatima a été brûlée et entièrement détruite et pourtant à la belle époque, elle avait servi de centre d’entraînement à plusieurs sportifs du KM5 chrétiens musulmans et animistes confondus.

Centrafrique Libre a pu se procurer d’un bilan provisoire dressé par le journal Media plus de la RCA.

« On dénombre actuellement plus de cent maisons pillées et incendiées par les pillards du Km5 dans les quartiers qu’ils ont visités du 29 au 1novembre.

A Fatima au niveau de la rue située derrière la paroisse Notre Dame de Fatima jusqu’à la Fontaine Magalé, les rues voisines et les localités périphériques, les maisons des familles et personnes suivantes ne sont plus habitables :

-Mme Yangongo, épouse du général Yangongo

-M. Dieudonné Logbama cadre des mines à la retraite

-La maison des familles Gbossombo, Guiyama et Zala

-M Ignamoyen, chef du quartier de Fatima 2

-M. Barthélémy Boui-Baker, cadre des travaux publics

- M. François d’Assises Kokoumandé, cadre de la SOCATEL à la retraite

-M. Nguino, mécanicien

-M. Jean Wenam, ancien comptable de la CENTRAPALM de Bossongo

-Joachim Mamadou Wan, contrôleur du trésor

-M. Jean Pierre Ngomb2, colonel de la police à l’OCRB

M. Fio- Bozouina, chauffeur du procureur de la république près du tribunal de grande instance de Bangui

-M. Mbokomboko, frère du feu ancien président David Dacko

-Famille Azo, ancien international centrafricain et joueur des Anges de fatima

-Les maisons des familles Kaki, Voto, Majouga, Douyassi, Doumoko, Kamdele, Bengué, -Mamougbassio-Liba ont également subi la loi de talion des mercenaires Séléka du Km5.

La famille de Koya Pépin, de l’Anti Balaka Yecatom alias Rambo au quartier Kokoro-Makambo, l’école privée de Gbatouri, les biens des familles Mavodé, Kpidoumi, Omokomangamo, Massassi et Keleboy ont été également été victimes de cette destruction massive ».

Fait étonnant qui dépasse l’entendement humain, les forces vives de la nation sont toujours inactives. Pire, les candidats à la présidentielle se terre dans un silence de cathédrale, les défenseurs des droits de l’homme sont aux inexistants. Il ne reste plus qu’aux centrafricains de s’organiser pour leur propre défense, nous sommes en Centrafrique le pays de tous les paradoxes.

Wilfried Maurice SEBIRO