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© Autre presse par DR
Un véhicule blindé marocain de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA). |
Au regard des violences qui se poursuivent dans son pays, la présidente de transition centrafricaine, Catherine Samba-Panza estime que des efforts supplémentaires doivent être faits pour recadrer les interventions des forces internationales.
« Les derniers événements (...) confirment que les efforts de la Minusca sont insuffisants pour garantir la sécurité à Bangui », a constaté la présidente de la transition centrafricaine.
« Des efforts supplémentaires doivent être faits pour recadrer les interventions des forces internationales et notamment négocier la mise en place de postes avancés dans tous les quartiers, afin d’assurer la sécurité de proximité aux populations », a-t-elle souligné dans un message radiodiffusé à la nation.
« Nous exhortons les forces internationales à une action vigoureuse afin que Bangui soit sanctuarisée à l’approche d’évènements importants et le pays sécurisé », a-t-elle ajouté, en jugeant que les violences avaient pour but de saboter la visite annoncée du pape François et de porter un coup fatal au processus électoral.
Elle a aussi ordonné aux forces de sécurité centrafricaines de « s’interposer » entre les parties au conflit. Catherine Samba-Panza évoque encore la nécessité d’une « riposte rigoureuse » et s’en prend aux « extrémistes », et aux « malfrats bien connus ».
De son côté, le nouveau ministre de la Sécurité, Pierre Chrysostome Sambia, explique que le gouvernement centrafricain attend que le Conseil de sécurité allège l’embargo sur les armes en RCA, mais aussi la restitution des armes de l’armée centrafricaine qui sont présentement à la disposition des forces onusiennes.
« Nous sommes limités par nos moyens », a-t-il affirmé.
Un référendum constitutionnel et des élections présidentielles et législatives auront lieu d’ici à la fin de l’année, en République centrafricaine, où le pape François doit effectuer une visite du 29 au 30 novembre.
Des violences intercommunautaires avaient fait 61 morts et plus de 300 blessés en fin septembre à Bangui avant que les forces internationales ( ONU, Misca et Sangaris ne réussissent à rétablir le calme.
Depuis la semaine dernière, ces violences ont repris et, ont encore fait une demi-douzaine de morts,, le weekend dernier. Au moins trois personnes ont été tuées et plus de cent maisons incendiées dimanche à Bangui au cours des affrontements entre musulmans et miliciens chrétiens anti-balaka. Samedi, au moins deux personnes avaient été tuées.
Des habitants ne cessent de critiquer l’absence totale des forces nationales et internationales.
Yvette Reine Nzaba
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